JCC 2024 : DEUXIÈME JOURNÉE DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE

En plus des projections de films des différentes sections, des séances spéciales, des animations dans l’avenue Habib Bourguiba et dans le hall de la Cité de la Culture avec les différentes expositions des pays invités, la seconde journée des Journées Cinématographiques de Carthage du lundi 16 décembre 2024 a été ponctuée par les moments-phares suivants :

Un masterclass avec le célèbre réalisateur algérien Merzak Allouache s’est tenu  au Théâtre des Jeunes Créateurs (Cité de la Culture), animé par le critique de cinéma Kamel Ben Ouanes. Lors de cette rencontre, Allouache est revenu sur l’importance de son premier film, Omar Gatlato, qui a façonné sa représentation des anti-héros.  Il a aussi partagé sa passion pour le tournage dans les quartiers populaires, notamment à Bab El Oued City (Tanit d’argent 1994), son œuvre la plus «engagée» traitant du terrorisme. À cette occasion, le cinéaste algérien a parlé aussi des films tunisiens qui l’ont marqué, à savoir «L’Homme de cendres» (1987) de Nouri Bouzid et «Les Silences du palais» (1994) de Moufida Tlati.

Au cours de cette journée, dans le cadre des JCC Classique, la cinémathèque tunisienne Tahar Chériaa a organisé  la projection du film restauré «Camp de Thiaroye» (1988) du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène. Ce film, hommage aux tirailleurs sénégalais, est considéré comme la première coproduction sud-sud. Parmi l’équipe du film, citons la monteuse tunisienne Kahéna Attia et le directeur de photo algérien Smaïl Lakhdar-Amina. Dans ce cadre, des consécrations a été attribuées aux techniciens tunisiens à savoir Naâma Jazi, Hassan Daldoul, Lotfi Laayouni, Hechmi Joulak et Arbi Ben Ali.

Dans la salle de cinéma de l’hôtel Africa, l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Moustapha Sow, a donné le coup d’envoi officiel, lundi à 18h, de l’hommage consacré au cinéma sénégalais. Dans son allocution, l’ambassadeur a tenu à remercier la direction des JCC pour l’hommage rendu au cinéma sénégalais, soulignant le dynamisme de ce secteur au Sénégal et son évolution grâce aux politiques du gouvernement visant à moderniser les infrastructures et soutenir financièrement par des fonds les réalisateurs confirmés et émergents.

De son côté, le président d’honneur des JCC, Férid Boughedir, a mis l’accent sur la vivacité du cinéma sénégalais, soulignant que l’hommage célèbre à la fois les pionniers de ce cinéma comme Osmane Sembène et  Ababacar Samb Makharam et les réalisateurs sénégalais contemporains qui continuent à faire rayonner le cinéma africain. Il a en ce sens rappelé que le cinéma sénégalais est présent dans toutes les sections du festival, y compris dans la compétition officielle comme Demba de Mamadou Dia dans les longs-métrages fictions ou Dahomey de Mati Diop dans les longs-métrages documentaires.

La cérémonie d’ouverture du Focus Sénégal a été suivie par la projection du film Banal et Adama de Ramata Toulay Sy.

Cette seconde journée des JCC a été aussi marquée par l’ouverture de Carthage Pro. Rappelons que Carthage Pro est la plateforme professionnelle des JCC. Durant toute la semaine et à travers ses différents ateliers dans le cadre de «Chabaka» et «Takmil», les réalisateurs sont accompagnés dans leurs projets jusqu’à la concrétisation. Des masterclasses et des discussions sont aussi organisés dans le cadre de Carthage Pro en vue de stimuler la réflexion et le dialogue  autour des enjeux actuels du cinéma. Cette édition est enrichie par une nouvelle section «Carthage Extended», dédiée à l’art immersif.

COMMUNIQUÉ


Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire