
Par Meysem MARROUKI – La Presse de Tunisie – Publié le 10 avril 2025
D’une durée de 1h39mn, «Agora» a pour décor une ville lointaine et recluse, où des disparus aux allures énigmatiques reviennent. Une tension s’installe alors dans la ville. La nouvelle doit être tenue secrète, mais l’intrigue se corse et de nombreuses personnes se retrouvent impliquées. Tout ceci prend place dans le rêve imaginaire d’une chienne bleue et d’un corbeau noir.
Après sa première mondiale au Locarno Film Festival 2024 où il a obtenu le Pardo Verde de la compétition internationale, «Agora», du réalisateur tunisien Ala Eddine Slim, sort dans nos salles de cinéma à partir du 16 avril 2025. Cette sortie nationale du film sera accompagnée par quelques événements spéciaux.
Produit par Exit Productions (Tunisie) et Cinenovo (France), «Agora» est le 3e long-métrage de fiction d’Ala Eddine Slim, après l’excellent «Tlamess», son deuxième opus retenu à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes en 2019 et qui s’est distingué dans différents festivals internationaux et «The Last of us» qui a reçu le Lion du Futur à la Mostra de Venise en 2016 et le Tanit d’Or de la compétition première œuvre «Prix Tahar Chériaa» aux Journées cinématographiques de Carthage, la même année.
«Agora», qui réunit à l’écran Neji Kanaweti, Bilel Slatnia, Majd Mastoura et Sonia Zarg Ayouna, interroge la mémoire collective et rend hommage à la part maudite de l’humain. Son réalisateur le présente comme une volonté de rendre possible et vivable un lieu déjà «contaminé».
Le film d’une durée de 1h39mn a pour décor une ville lointaine et recluse où des disparus aux allures énigmatiques reviennent. Une tension s’installe alors dans la ville. La nouvelle doit être tenue secrète, mais l’intrigue se corse et de nombreuses personnes se retrouvent impliquées. Tout ceci prend place dans le rêve imaginaire d’une chienne bleue et d’un corbeau noir.
«L’intrigue va évoluer vers d’autres territoires et s’éloigner petit à petit de l’idée du départ qui est une enquête policière», note Ala Eddine Slim et d’ajouter : «Le tournage du film a duré 5 semaines (mai/juin 2023).
J’ai pratiquement bossé avec les mêmes chefs de département, ce qui m’a fait gagner beaucoup de temps vu qu’après pas mal de tournages ensemble, une bonne entente s’est installée entre nous».
Une autre approche pour cet opus, nous informe son réalisateur, qui propose des nouveautés, entre autres au niveau de la distribution avec un nombre assez important d’acteur-trice-s, un récit plus «classique» et surtout la présence de dialogues, contrairement à tous ses autres films qui en étaient dépourvus, misant plutôt sur des échanges «visuels».
«C’est un film de transition pour moi, où j’explore de nouveaux territoires cinématographiques, et une sorte d’aboutissement avec mon équipe. C’est aussi une rencontre avec de nouvelles personnes (équipe artistique) et un retour dans la ville. Mes deux précédents films se passaient en grande partie dans la nature, et depuis mon court métrage «Le Stade» (2010), je ne suis plus retourné en ville. Là, j’ai renoué avec Tunis pour l’explorer autrement», affirme encore Ala Eddine Slim.
Source : https://lapresse.tn/
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