Dossier préparé par : Mouldi FEHRI
Le «Festival de Films de la Diaspora africaine» (FIFDA) a été créée à Paris en 2009 sous forme d’Association Loi-1901.
Il s’est donné pour mission de présenter des films inédits qui mettent en exergue la diversité culturelle des sociétés modernes.
Son projet social est de favoriser le dialogue des cultures à travers des projections de films suivies de débats.
L’ouverture de la session de 2024 a été assurée par la projection du film «Walter Rodney», réalisé par Arlen Harris et Daniyal Harris-Vajda (Royaume Uni – 2023 / Durée : 72 mn)
Il s’agit d’un documentaire sur la vie du Dr Walter Rodney, historien, activiste et défenseur des droits civiques. À travers des interviews et des séquences filmées dans plusieurs pays, il dresse le portrait d’un homme engagé pour l’unité et la justice sociale. Son héritage continue d’influencer les mouvements contemporains pour l’égalité.
Programme du FIFDA 2024
Au cinéma CGR LILAS
VENDREDI, 6 SEPTEMBRE
- Kafe Negro : Cuba et la Révolution haïtienne
- Walter Rodney : Ce qu’ils ne veulent pas que vous sachiez
Au cinéma SAINT-ANDRÉ DES ARTS
SAMEDI, 7 SEPTEMBRE
- Un morceau de notre terre / A Taste of Our Land
- Citoyen Kwame / Citizen Kwame
- Big Little Women
- Le Garçon de Wall Street, Kipkemboi / The Wall Street Boy, Kipkemboi
- Taane
DIMANCHE, 8 SEPTEMBRE
- Doubles
- Une double Vie / A Double Life
- Emna
- Les Mules invisibles
- Mère Suriname / Mama Sranan
Pour vous donner une idée sur les films programmés, nous avons choisi de vous présenter dans un premier temps, mais brièvement, les deux films suivants :
«EMNA» de Bouslama Chamekh et «BIG LITTLE WOMEN» de Nadia Farès.
Nous promettons, toutefois, de revenir sur ces deux films de façon beaucoup plus approfondie dans le N° 2 de notre revue de cinéma «NOTRE REGARD», qui sortira fin novembre / début décembre.
EMNA // Première parisienne
Réalisé par Bouslama Chamekh, Suisse, Tunisie – 2023, 70 min, fiction, long-métrage, arabe et allemand, sous-titré en français.
- Synopsis : Daniel, un botaniste suisse, est effrayé par ses pulsions suicidaires. Brisé par sa situation familiale tendue, ne supportant plus la pression sociale, il décide de s’isoler dans la cabane de ses parents pour échapper à sa dépression. Au même moment, complètement perdues dans les montagnes après avoir été lâchées par un passeur à la frontière italo-suisse, Zaineb et sa fille de huit ans essaient désespérément de rejoindre illégalement une ville suisse.
La projection du film a été suivie d’un débat avec l’équipe du film :
- Réalisateur : Bouslama Chamakh
- Actrice : Aoitef Kouki
- Acteur : Benjamin Wehrli
- Directeur de la photographie : Didier Varrin
- Musique : Bernard Léchot
BIG LITTLE WOMEN // Première française
Réalisé par Nadia Fares Antiker, Égypte – 2022, 86 min, documentaire arabe, anglais et allemand, sous-titré en français.
À propos du film :
Dans ce premier long-métrage documentaire (mais incluant quelques scènes de fiction), *Nadia Farès* se sert de sa propre histoire familiale pour décrire et appuyer le combat de trois générations de femmes contre l’esprit patriarcal et pour l’égalité des droits, aussi bien en Égypte (pays de son père) qu’en Suisse (pays de sa mère).
Partant d’abord d’un tendre hommage à son père décédé et présenté ici comme un patriarche «cool et éclairé», elle suit avec sa caméra et tout au long du film l’action humanitaire et militante de trois jeunes Égyptiennes féministes dans les quartiers populaires du Caire. Ce qui permet au spectateur de découvrir le courage de ces jeunes féministes face aux obstacles réels auxquels elles doivent faire face, et surtout à l’impact des traditions patriarcales sur les esprits, y compris chez les femmes elles-mêmes.
Mais, le point fort du film va incontestablement se révéler avec l’intégration de cette série de séquences riches et passionnantes d’une interview enregistrée avec la célèbre Nawal El Saadawi. Et c’est là que ce docu-fiction prend la dimension d’une véritable démonstration pédagogique autour des méfaits de l’esprit patriarcal. Médecin-psychiatre et militante féministe égyptienne mondialement connue et appréciée, cette grande dame (disparue en 2021) arrive alors avec simplicité, clarté et surtout beaucoup d’humour, à explorer, décortiquer et dénoncer les conséquences de ces mentalités rétrogrades et à démontrer aussi leurs similitudes entre l’Orient et l’Occident.
M.F.
Poster un Commentaire
Vous devez être connecté pour publier un commentaire.