REMISE DES PRIX BOUAMARI-VAUTIER À L’INSTITUT DU MONDE ARABE À PARIS

REMISE DES PRIX BOUAMARI-VAUTIER À L’INSTITUT DU MONDE ARABE À PARIS

L’Institut du monde arabe accueillera, le 14 février 2022, la cérémonie de remise du Prix Bouamari-Vautier 2021.

Cet évènement est organisé par l’association France-Algérie, qui considère le cinéma comme un réel outil de développement et de connaissance.

C’est une initiative qui s’inscrit dans la volonté d’encourager les jeunes cinéastes algériens et franco-algériens, en leur apportant une visibilité nouvelle et le développement d’un réseau professionnel.

Dans cet esprit, L’AFA organise annuellement le Prix Bouamari-Vautier. Ce prix récompense en numéraire un premier film de fiction et un premier documentaire, réalisés et sortis durant l’année qui précède la cérémonie de remise du Prix. Exceptionnellement, en raison de la Covid-19, ce sont des films réalisés en 2020 qui ont concouru pour l’édition 2021.

Le prix porte les noms de deux prestigieux réalisateurs : Mohamed Bouamari et René Vautier, qui ont marqué le cinéma algérien par leur regard et leur engagement.

Mohamed Bouamari

Mohamed Bouamari lors d’un débat autours de son film « Le Charbonnier » aux JCC 1972 © Med.Khiri
  • Acteur et réalisateur algérien, il a travaillé avec Pontecorvo pour La Bataille d’Alger (1966), Mohamed Lakhdar Hamina pour Le Vent des Aurès (1967), et Costa-Gavras pour Z (1969). En tant que réalisateur, on lui connaît notamment Le Charbonnier (1972), L’Héritage (1974), À L’ombre des remparts (1988), Le Mouton (2006), entre autres films de son riche palmarès.

René Vautier

René Vautier en tournage avec l’équipe du film « Cinéma de lutte » © Collection : cinematunisien.com
  • Réalisateur et scénariste français, militant politique engagé et anticolonialiste, il est particulièrement connu par son film «Avoir vingt ans dans les Aurès» (1972). Engagé pour l’indépendance de l’Algérie, il a filmé l’ALN en lutte.

Le Jury

  • Dominique Cabrera : réalisatrice et actrice française
  • Nadir Moknèche : réalisateur franco-algérien
  • Farid Bentoumi : réalisateur, scénariste et acteur franco-algérien
  • Alexandre Arcady : réalisateur français, enfant de l’Algérie
  • Denise Brahimi : écrivaine et spécialiste du cinéma maghrébin
  • Malika Laichour Romane : productrice et réalisatrice
  • Tahar Boukella : réalisateur

Ce jury composé de personnalités des arts et de la culture visionne les films, et vote en toute liberté et en confidentialité les deux films à récompenser. 


Liste des films sélectionnés

«Cigare au miel» de Kamir Aînouz

  • © imarabe.org

    Selma, 17 ans, grandit au sein d’une famille berbère bourgeoise et laïque. Mais elle prend conscience après avoir rencontré Julien, un garçon aussi attachant que provocateur, du patriarcat familial qui l’entoure et l’empêche de s’épanouir. Tandis qu’au même moment l’islamisme radical fait rage en Algérie et que sa famille s’effondre, Selma découvre le pouvoir de son propre désir. C’est une battante. Puisant sa force parmi ses proches, elle entreprend sa quête d’émancipation.

«Ibrahim» de Samir Guesmi

  • © imarabe.org

    La vie du jeune Ibrahim se partage entre son père, Ahmed, écailler à la brasserie du Royal Opéra, sérieux et réservé, et son ami du lycée technique, Achille, plus âgé que lui et spécialiste des mauvais coups. C’est précisément à cause de l’un d’eux que le rêve d’Ahmed de retrouver une dignité se brise lorsqu’il doit régler la note d’un vol commis par son fils qui a mal tourné. Les rapports se tendent, mais Ibrahim décide alors de prendre tous les risques pour réparer sa faute…

«La Vie d’après» de Anis Djaâd

  • © imarabe.org

    Une dame, qui travaille comme femme de ménage, vit seule avec son fils adolescent dans un douar de l’Ouest algérien. La dame trime pour gagner honnêtement sa vie,  lorsqu’elle se retrouve au centre de vifs commérages et de rumeurs persistantes sur le fait qu’elle entretient des relations illégales avec des hommes. Ne pouvant supporter ces rumeurs qui empoisonnent son quotidien, la femme quitte son village pour s’installer dans la ville où commence pour elle et son enfant une vie dure et pénible.

«Rêve» de Omar Belkacemi

  • © imarabe.org

    Koukou, 20 ans, vit dans un village en haute montagne de Kabylie. Au village, il dérange par son look et son comportement original. Il est mal vu par le comité des sages du village, qui décide de l’interner dans un asile psychiatrique. Son frère Mahmoud, enseignant de philosophie dans un lycée à Bejaïa, est révolté par la décision du comité. Pendant son séjour au village, Mahmoud mène un combat quotidien pour convaincre son père et les sages du village de l’innocence de son frère. Mais face à la morale et à l’ordre établi, Mahmoud ne peut rien faire. Désespéré, il fait fuir son frère du village.

«Soula» de Salah Issaad

  • © imarabe.org

    Soula, jeune mère célibataire, est chassée du foyer familial. Prête à tout pour sa petite fille, elle se retrouve embarquée avec elle de voiture en voiture afin de passer la nuit à l’abri. Sur l’asphalte des routes algériennes et au hasard des rencontres, cette aventure nocturne les conduit vers leur tragique destinée.

«Voyage en Kabylie» de Hace Mess, et Mathieu Tuffreau

  • Zahir vit dans un petit village de Kabylie, et découvre à la mort de son père l’existence d’un frère en France, Mathieu. Il l’invite dans son pays où il lui demande de ne rien dire à leur sœur Lamia, qui cherche à en savoir plus.

«Leur Algérie» de Lina Soualem

  • © imarabe.org

    Après 62 ans de mariage, les grands-parents de Lina, Aïcha et Mabrouk, ont décidé de se séparer. Ensemble ils étaient venus d’Algérie en Auvergne, à Thiers, il y a plus de 60 ans, et côte à côte ils avaient traversé cette vie chaotique de l’immigration. Pour Lina, leur séparation est l’occasion de questionner leur long voyage d’exil et leur silence.

«Les Visages de la victoire» de Lyèce Boukhitine

  • © imarabe.org

    Elles s’appellent Chérifa, Aziza, Jimiaa, Mimouna… Des femmes dont on n’entend quasiment jamais la parole. Les femmes des immigrés des Trente Glorieuses. Elles ont dû renoncer à leurs désirs de jeunesse pour suivre des hommes qu’elles n’ont presque jamais choisis et se résigner à leur sort, afin d’élever leurs enfants du mieux qu’elles ont pu. Leur victoire, c’est leur résilience et leur volonté d’émancipation, qui leur donnent au visage un sourire de jeune fille comme retrouvé au fond du cœur.

«Ne nous racontez plus d’histoire !» de Ferhat Mouhali et Carole Filiu Mouhal

  • © imarabe.org

    Elle est Française, il est Algérien. Toute leur enfance a été bercée par la guerre d’Algérie. Souvenirs traumatisants d’un départ forcé pour la journaliste, fille de pieds noirs ; récit mythifié d’une indépendance glorieuse pour le réalisateur, militant des droits humains. Chacun a eu droit à sa version de l’Histoire. Loin de l’historiographie officielle, ils rencontrent des témoins aux discours volontairement oubliés et qui se battent contre la guerre des mémoires pour faire entendre une vérité plus apaisée.

L’association France – Algérie

  • L’Association France-Algérie (AFA), est une association fondée en 1963 par Germaine Tillion et Edmond Michelet, avec le soutien du Général de Gaulle et de plusieurs hautes personnalités politiques et intellectuelles telles que Raymond Aron.
    Elle est présidée aujourd’hui par Arnaud Montebourg, qui succède à Jean Pierre Chevènement.

Article publié le 24/01/2022

Source : https://www.imarabe.org/


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