SOCIÉTÉ ANONYME TUNISIENNE DE PRODUCTION ET D’EXPLOITATION CINÉMATOGRAPHIQUE – SATPEC

SATPEC – Société anonyme tunisienne de production et d’expansion cinématographique

  • Date de création : 1960
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Cette société n’existe plus.


Société semi-étatique, la SATPEC fut créée en 1960. Le 5 janvier 1965 et par décret présidentiel, il fut décidé la création du complexe cinématographique de Gammarth qui sera inauguré en 1967 et rattaché à la SATPEC.

Avec Gammarth, la Tunisie se trouve parmi les rares pays du «Tiers Monde» à avoir réalisé un tel projet. D’une capacité de 5 longs-métrages par an, ce complexe se compose de 7 départements :

  • A – Des laboratoires équipés pour le développement, le tirage, l’agrandissement et la réduction de films noir et blanc 35 et 16 mm.
  • B – Les salles de montage, au nombre de 8.
  • C – Le bloc de sonorisation comprenant 4 sections : un auditorium, des cellules de repiquages autonomes, une sonothèque et une salle de contrôle.
  • D – Le service technique responsable de l’entretien et de la maintenance du matériel et de l’équipement des salles de cinéma.
  • E – Les salles de projections expérimentales, au nombre de deux.
  • F – La filmothèque d’archives.
  • G – Le magasin de production qui comprend 8 caméras, un matériel d’éclairage complet, un matériel de machiniste, deux groupes électrogènes et un service de distribution d’entretiens et de vérification des films distribués par la SATPEC.

Grâce à cette infrastructure, la SATPEC a pu contribuer activement à la réalisation de tous les films tunisiens et à plusieurs coproductions malheureuses, il faut le dire. Ceci dit, ce complexe n’a travaillé qu’à 25% de ses capacités réelles, chiffre qui laisse à réfléchir !

En janvier 1969, le monopole d’importation des films étrangers fut confié à la SATPEC, mais la même année et sous la pression des majors américains, le gouvernement tunisien accorda une dérogation aux compagnies américaines. Le monopole resta lettre morte depuis lors !

Il faut attendre par ailleurs le 1er février 1979 pour que le monopole de la distribution à l’intérieur du pays soit accordé à la SATPEC, alors que dans le passé la Warner Bros et la Colombia faisaient la loi.

L’exploitation de plusieurs salles de cinéma par cet organisme, notamment de certaines d’entre- elles classées Art et Essai, a permis à notre pays de ne pas seulement consommer les navets et les spaghettis de l’impérialisme culturel, mais de s’ouvrir sur des cinémas divers, sensibles à l’aspiration légitime des peuples qui revendiquent le droit à l’expression et à la création. Personne ne peut oublier, dans ce sens, l’apport positif de la SATPEC dans le succès des JCC, malgré les erreurs pendant la session de 1978, et le sectarisme de certains de ses dirigeants.

Notes et Références :






Filmographie :


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