HABIB ATTIA PARLE DE SON MÉTIER : PRODUCTEUR DE CINÉMA

Nous reproduisons ici une interview du producteur tunisien de cinéma, Habib ATTIA, réalisée le 28 septembre 2020 sur les ondes de la radio Express FM, par Mme Saima Mezoughi.

Il en ressort essentiellement ce qui suit :

Habib ATTIA commence par exprimer sa grande fierté, suite à la remarquable participation à la Mostra de Venise 2020, du dernier film de Kaouther Ben Hania intitulé «L’Homme qui a vendu sa peau » et qu’il a coproduit.

Ensuite, il présente son métier de producteur de cinéma, en s’attardant sur les conditions qu’il considère nécessaires à la réussite dans ce domaine. Regrettant à ce sujet la persistance de plusieurs difficultés en Tunisie, il se dit toutefois optimiste pour l’avenir du cinéma tunisien qui fait preuve d’un grand dynamisme au cours de ces dernières années et notamment depuis le changement intervenu en 2011 et la liberté d’expression qui en a découlée.

Il note, en particulier, que les films tunisiens et notamment ceux de la nouvelle génération, sont de nos jours présents partout dans le monde et bénéficient d’un succès remarquable dans les différents festivals auxquels ils participent, mais aussi d’une grande curiosité de la part des publics étrangers dans les salles commerciales, en Europe et ailleurs.

Rappelant par ailleurs que le septième art est aussi une industrie créatrice d’un grand nombre d’emplois, il trouve regrettable que la politique culturelle de l’état tunisien (surtout dans le domaine cinématographique) ne soit pas à la hauteur des attentes des différents acteurs du secteur. Il indique surtout que les aides financières du ministère des Affaires culturelles pour les projets de films restent totalement insignifiantes, et en tout cas très loin des coûts réels des productions cinématographiques actuelles.

Parlant enfin de ses propres projets à venir, il nous annonce avoir plusieurs films en cours de préparation et notamment un projet de Mehdi BARSAOUI, un autre de Mourad BECHIKH et un documentaire de Kaouther BEN HANIA, intitulé «Bnet Olfa».

Pour avancer dans tous ces projets, il précise qu’il compte beaucoup sur le développement des partenariats et des coproductions avec plusieurs pays et investisseurs étrangers.

Ceci étant, et en raison des contraintes imposées par la pandémie du Covid-19, il ne cache pas son inquiétude concernant les conditions de tournage et de diffusion de ces films.

Extraits réalisés par Mouldi FEHRI

Paris, le 12.10.2020


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