VIOLENCES FAITES AUX FEMMES : CES FILMS TUNISIENS QUI BRISENT LES TABOUS

Par Rihab Boukhayatia – HuffPost Tunisie – Publication : 25/11/2017

Violence, viol, harcèlements sexuel : ce sont des thématiques fortement présentes dans le cinéma tunisien et arabe en général. Parfois l’image illustre plus fortement ces tournures de la violence. De manière crue ou esthétisée, l’image illustre ce qui est parfois de l’ordre de l’invisible – parce que cantonné dans la sphère de l’intimité – ou imprégné par déni dans notre société.

Le HuffPost Tunisie a sélectionné quelques films qui dessinent les différentes formes de violences que subissent les femmes.

«Tendresse du loup» de Jilani Saadi

Synopsis : Une nuit particulière à Tunis : un jeune homme, Stoufa, révolté et humilié par son père, rencontre une jeune et jolie prostituée, Saloua. Cette fille est violée par ses copains mais c’est sur Stoufa qu’elle se venge. Ce dernier la recherche toute la nuit pour la retenir, mais elle est introuvable.

«Seuils interdits» de Ridha Béhi

Synopsis : À travers la vie quotidienne d’un vendeur de cartes postales, le film est un constat d’une réalité : la frustration sexuelle dont souffre la majorité des jeunes (et moins jeunes) Tunisiens. Les éléments étrangers (films, tourisme etc…) à notre société tunisienne l’alimentent et accentuent ce mal.

«Hurlements» de Omar Khlifi

Synopsis : L’action se situe dans un village à une époque volontairement non déterminée, mais qui pourrait être actuelle. L’histoire de deux filles est racontée à un hôte de passage par leur mère retirée du monde : Saadia a été violée après une farouche résistance. Malgré le fait qu’elle ait tué son agresseur, le conseil des hommes du village estima qu’elle s’était montrée provocante et la condamna à mort. La deuxième est forcée à épouser un mari choisi par son père…

«Fatma» de Khaled Ghorbal

 

Synopsis : À Sfax, Fatma, adolescente de 17 ans dont la mère est décédée, vit dans une maison avec son père, ses frères, ses sœurs et un cousin, Taher, hébergé pour quelque temps. Une nuit, celui-ci la viole.

La jeune fille choisit de se taire et la vie continue. Après avoir obtenu son bac, Fatma part étudier à Tunis. Nommée institutrice à Soundous, petit village retiré du Sud, elle fait la connaissance d’Aziz, jeune et brillant médecin dont elle tombe amoureuse. Mais la société traditionnelle dans laquelle ils vivent fragilise leur relation.

«Le Sultan de la médina» de Moncef Dhouib

Synopsis : Ramla doit épouser son cousin. Celui-ci étant incarcéré, on décide de la confiner dans une chambre jusqu’à son retour. Mais, elle se lie d’amitié avec le frère du fiancé qui lui fait découvrir la médina en cachette. Elle songe alors à s’évader…

«Bent familia» de Nouri Bouzid

Synopsis : Aïda et Amina, deux jeunes femmes d’une trentaine d’années, se retrouvent alors qu’elles s’étaient perdues de vue depuis des années. C’est l’occasion pour chacune d’elles de se remettre en cause. Entre celle qui a choisi mais qui doute, et celle qui doute sans vouloir vraiment choisir, il y a une commune volonté de prendre en main leur destin et de ne pas se laisser abuser, par la famille et par la société. Il y a urgence… La présence de Fetiha, l’Algérienne, à leurs côtés, pour qui avoir la vie sauve est déjà un acquis, nous le rappelle. Les hommes sont un peu désorientés vis-à-vis de ces femmes. Que ce soit Slah, que son divorce laisse sans arme face à la solitude, ou Majid, le mari d’Amina, qui ne sait pas répondre aux attentes de sa femme, parce que personne, jamais, ne lui a appris. Et c’est ici qu’ils se retrouvent, hommes et femmes, dans cette exigence que la société moderne leur impose : apprendre à vivre ensemble.

«Les Silences du Palais» de Moufida Tlatli

 

Synopsis : À l’occasion de la mort du prince Sid’Ali, un ex-bey, Alia, jeune chanteuse, replonge brusquement dans son passé et retourne visiter le palais de son enfance où elle est née d’une mère servante et d’un père inconnu.

«Le Challat de Tunis» de Kaouther Ben Hania

 

Synopsis : En 2003, dans les rues de Tunis, un homme en scooter, armé d’un couteau, balafrait les fesses des jeunes Tunisiennes qu’il croisait dans la rue, dès lors qu’il les trouvait un peu trop courtement vêtues. Dix ans plus tard, armée d’une toute petite équipe de tournage, Kaouther Ben Hania tente de percer le mystère et les motivations du psychopathe, de le rencontrer dans la prison où il est censé être incarcéré, d’interroger les hommes du quartier d’où il vient. La réalisatrice décide de faire passer un casting pour trouver celui qui pourra interpréter le Challat dans son film…

«La Belle et la meute» de Kaouther Ben Hania

 

Synopsis : Lors d’une fête étudiante, Mariam croise le regard de Youssef. Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence pour elle une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter pour le respect de ses droits et de sa dignité. Mais comment peut-on obtenir justice quand celle-ci se trouve du côté des bourreaux ?…

«El Jaïda» de Salma Baccar

 

Synopsis : «El Jaïda» nous plonge dans la vie des femmes de la maison d’arrêt Dar Joued. Là-bas des femmes, châtiées par leurs maris, y résident, elles partagent leurs peines et leurs récits douloureux mais aussi des anecdotes joviales. Entre elles, elles peuvent être cruelles et si tendres à la fois. Elles sont remarquables par leur capacité à répandre les jurons et aussitôt l’amour et les rires au détour des tragédies.

Source : http://www.huffpostmaghreb.com/


 

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