JUMELAGE DES «JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES DE KAIROUAN» ET DU «FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE FÈS»

Dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération culturelle entre la Tunisie et le Maroc, les responsables des «Journées Cinématographiques de Kairouan» (Tunisie) et du «Festival International du Film de Fès» (Maroc) ont signé le 14 Février 2019, à Fès, un accord de partenariat et de jumelage entre ces deux jeunes manifestations de célébration du 7ème Art.

A titre de rappel :

• Le Festival International du Film de Fès a eu sa première édition du 12 au 16 février 2019. Selon ses organisateurs, ce Festival constituera «un espace d’échange et de dialogue entre différentes cultures» et une «opportunité idoine» pour la formation d’étudiants et de cinéphiles. Le Festival mettra également l’accent sur les moyens à même de permettre au cinéma marocain de «contribuer efficacement à la dynamisation de la production, de la réalisation et de la promotion du film national et de surmonter les difficultés qui freinent son développement».

• Les Journées Cinématographiques de Kairouan ont été lancées pour la première fois en novembre-décembre 2018,  par «l’Association de Kairouan pour le cinéma et l’audiovisuel», que préside le cinéaste Tarak Chortani. Une deuxième édition vient d’être organisée du 20 au 23 novembre 2019.

Comportant une compétition officielle réservée aux courts-métrages de fiction, ce Festival international présente aussi, mais hors compétition, une sélection de longs-métrages choisis pour leur qualité et l’intérêt qu’ils peuvent représenter pour le public. En plus des débats qui suivent régulièrement les films projetés et quelques conférences thématiques autour du cinéma, les organisateurs ont eu la sympathique idée de mettre en place et d’animer des ateliers techniques ouverts à tous les jeunes intéressés par l’expression cinématographique.

En tout cas, beaucoup d’observateurs présents sur place saluent cette jeune manifestation qui semble venir comme une aubaine dans cette belle ville qui (comme la plupart des villes tunisiennes), ne compte plus aucune salle de cinéma depuis la démolition de l’inoubliable «Casino de Kairouan», (dernière salle de cinéma ayant eu une grande activité dans les années 60-70).

D’ailleurs, lors de la séance d’ouverture de la session 2019, Madame Saoussan Jaadi, directrice du Festival, a commencé son intervention par une question toute simple et directe : «A-t-on le droit de rêver à Kairouan…d’avoir un cinéma dans la ville?». Question à laquelle les responsables locaux, présents à cette cérémonie, se sont empressés de répondre (comme à l’accoutumée, pourrait-on dire) par l’affirmative. Reste à savoir, maintenant, si ces belles paroles vont se traduire par des actes réels et une réalisation concrète sur le terrain. Seul l’avenir nous dira si de telles promesses seraient réellement tenues et permettraient enfin à Kairouan de retrouver une partie de son histoire récente et de sa passion pour le cinéma.

Connue mondialement comme une ville sainte du centre de la Tunisie, abritant un grand nombre de minarets et autres importants monuments historiques, Kairouan est aussi et avant tout réputée pour être un lieu de culture et de créations artistiques diverses et variées. A côté de ses innombrables écrivains, poètes et hommes de théâtre, cette ville a particulièrement développé une longue histoire d’amour avec l’image et notamment avec le cinéma. Après son ciné-club crée par Mustapha Nagbou au début des années 1960 et son club des cinéastes amateurs créé par Ahmed Khéchine en 1964 (réalisateur en 1969 de son premier long-métrage «Sous la pluie de l’automne»), la ville a vu naître et grandir d’autres grands noms du cinéma professionnel tunisien comme Ridha Béhi, ou encore Ibrahim Letaïef, sans oublier les nombreux cinéastes amateurs dont les films ont régulièrement obtenu les meilleurs prix du Festival International du Film Amateur de Kélibia.

M.F.


 

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