LA LETTRE

La Lettre

Produit par : la SATPEC

Synopsis :

Sans doute le meilleur «essai cinématographique» signé par un Tunisien et le seul film qu’on puisse attribuer à un «Auteur». Sur le thème-prétexte de l’attente (une jeune étudiante attend longuement une lettre qui n’arrive pas, une lettre sans doute importante car la jeune fille n’arrive à rien faire d’autre et son attente la coupe totalement du monde extérieur et de toutes choses), Ben Aïcha arrive en quatre plans-séquences d’une maîtrise technique remarquable, à nous introduire dans cette espèce de huis-clos intime et à nous faire coller à ce personnage dont la vie intérieure intense nous tient lieu d’intérêt unique dans un vide total et sans rémission. Autre fait à remarquer à propos de cette Lettre de Ben Aïcha : Anissa Lotfi, que Omar Khlifi avait déjà utilisée dans son Drame bédouin prouve ici que si elle a peu d’expérience et de moyens expressifs devant la caméra, elle a du moins une «présence» sur l’écran qui ne demande qu’à être plus judicieusement utilisée. Nous avons là, sûrement, une graine d’actrice de grande valeur pour l’écran. Attendons seulement le metteur en scène qui saura le sentir et le lui faire exprimer.

Source : La production cinématographique en Tunisie en 1966 et 1967, par Tahar CHERIAA (Extrait de la Revue IBLA, 1967/4).

Distinctions et prix :

SUISSE — LE FIFOG CÉLÈBRE LA CONNAISSANCE ET LA RECONNAISSANCE MUTUELLES