IMED MARZOUK, PRODUCTEUR DE BASTARDO : «CE N’EST PAS UN FILM ÉLITISTE»

Le nouveau film de Néjib Belkadhi, «Bastardo», sortira bientôt sur nos écrans. Son producteur nous en donne un avant-goût. «Bastardo», voici un film très attendu qui sortira cette semaine sur nos écrans ! Et pour cause : on en a trop parlé dans les coulisses, d’une part, vu les tenants et les aboutissants de sa production, et d’autre part, parce qu’il est signé par le réalisateur de «VHS Kahloucha», Néjib Belkadhi, qui livre ici son premier long. «Bastardo», qui sort à un moment où le long-métrage tunisien de fiction vit sous perfusion, ne serait-ce que du côté créatif, est un film qui ne laisse pas indifférent et c’est le moins qu’on puisse dire. Pourquoi ? Parce que l’histoire est racontée sans fioritures et l’écriture est très épurée. Parce que, d’emblée et sans ambages, on entre dans l’univers du film, non pas comme Alice au pays des merveilles mais comme un enfant à l’âge adulte. Un film «d’un graphisme» original dans le traitement de son image et d’une syntaxe particulière dans son rythme. C’est aussi un film qui doit tout à son casting et on retiendra l’interprétation ou plutôt la composition des rôles par Chedly Arfaoui et Lassaâd Ben Abdallah. Mais en attendant, Imed Marzouk, le producteur de «Bastardo», nous a déclaré : «L’aventure de cette production a commencé en 2007 et il nous a fallu frapper à toutes les portes pour trouver les fonds. Avec un autofinancement assez conséquent, nous avons trouvé un soutien auprès du ministère de la Culture, du Fonds Sud et du DFI. Le film a nécessité huit semaines de tournage dans une bourgade qui n’était pas de tout confort. Pour le casting, on a fait le tour des troupes théâtrales des régions pour dénicher les comédiens. Pour le contenu, je dirai qu’il s’agit d’un film noir qui pose la question du rapport au pouvoir… il ne s’agit pas d’un film élitiste car il offre plusieurs niveaux de lecture et s’adresse à tous les publics, mais c’est un film qui ne laisse pas indifférent à mon avis…».

La sortie du film est prévue pour le 8 décembre et ce sera l’occasion de découvrir Néjib Belkhadhi avec une palette à laquelle il ne nous a pas habitué. On y reviendra.

Auteur : Salem Trabelsi

Ajouté le : 02-12-2013

Source : http://lapresse.tn/


 

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