JOURNÉE D’ÉTUDE : «LE CRITIQUE, LE CINÉASTE ET LES MÉDIAS EN TUNISIE»

L’Association tunisienne pour la promotion de la Critique cinématographique (ATPCC) organise une journée d’étude intitulée : «Le critique, le cinéaste et les médias en Tunisie», et ceci le 25 décembre 2022 à 9h 30 à la Cité de la Culture (Salle Sophie El Goulli).

Au-delà de la nature ou du genre du texte critique, le statut du critique (journaliste ou indépendant) est souvent déterminé par le profil et la place de l’organe de presse ou le support utilisé dans le cadre général du paysage médiatique dans le pays. Cela signifie qu’il y a une interaction entre la situation actuelle des médias et le degré d’impact de la production critique. Plus les médias gagnent du terrain, élargissent leur audience, plus le critique de cinéma conquiert d’audience. Ou le contraire. Qu’importe si cette audience est dopée par le goût du buzz ou nourrie par une approche rigoureuse et appliquée.

Face à cette situation, le cinéaste attend beaucoup de la critique car, à ses yeux, la critique est appelée à jouer tout à la fois le rôle d’adjuvant, de moyen de promotion, de cadre propice à l’échange ou d’outil de décryptage de film, elle est une précieuse composante du paysage culturel et identitaire du pays…

Pourtant, le statut du critique est plus que jamais aléatoire, car sa crédibilité est indissociable de la situation économique, administrative de l’organe de presse qui a accueilli ses «papiers».

Et si la critique s’affranchit des médias et s’invente un autre espace de communication, peut-être crédible mais inévitablement discret, marginal, indépendant, trouvant refuge dans les écrits académiques, à travers les tables rondes entre spécialistes ou par le biais des rencontres organisées à la faveur de certaines manifestations cinématographiques ou culturelles. Mais, là, cette production critique demeure coupée d’une réelle opportunité de communication et par conséquent souffrant d’un déficit d’audience.


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