CARNETS FESTIVALIERS (4) : ZARDA CINÉMATOGRAPHIQUE AU FIFAK

Par Hatem BOURIAL – webdo.tn – Jeudi 24 août 2023

Lieu de ralliement de la grande famille de la cinéphilie tunisienne, le Festival international du Film amateur de Kélibia brasse générations, sensibilités et ambitions de la scène émergente.

À Kélibia, c’est depuis cinq jours la grand-messe du cinéma. La magie de ce festival pas comme les autres tient en quelques images dont nous aimerions passer quelques-unes en revue.

Où ailleurs peut-on voir la proximité réelle des générations ? Ici, Selma Baccar, qui compte parmi les ténors de notre cinématographie et a fait ses premiers pas avec la FTCA, vient se retrouver et retrouver les frémissements créateurs qui ont toujours enchanté le festival.

Ainsi, à Kélibia, il n’est pas rare de voir les générations se mêler, échanger, construire et rêver de concert. C’est même l’une des constantes de ce festival dans sa continuité.

Où ailleurs peut-on voir une ville entière vivre au diapason de son festival ? Loin d’être un vase clos, le FIFAK est une fête à Kélibia, qui accueille ce festival depuis soixante ans et l’a pleinement intégré dans son patrimoine.

À ce titre, pour soutenir le festival, des familles entières viennent assister aux projections nocturnes et se font un devoir de passer par les guichets pour justement soutenir le festival. Car tout le monde ici est conscient que chaque trois dinars compte pour la trésorerie et la durabilité du festival. Un exemple à méditer que cet engagement populaire !

Où ailleurs peut-on le même soir, durant la même séance et avec le même billet, voir une dizaine de films ? L’abondance est signe de bonne santé et le public compte bien profiter de la zerda cinématographique, ce festin d’images qui dure toute une semaine.

De plus, les films viennent de partout et c’est un plaisir de voyager entre les continents sur grand écran, avec des œuvres de pays aussi lointains que l’Inde, l’Argentine, le Congo ou le Kazakhstan.

Et pour terminer ce petit bréviaire amoureux, une dernière question : où ailleurs, en Tunisie et dans le monde, un festival est-il adossé à autant de plages magnifiques à l’ombre d’un fort vénérable et d’une ville de pêcheurs ?

De Sidi Mansour à Hammam Ghezaz, de Marsa Kélibia à Kerkouane, de Mansoura à Tamezghat, des plages splendides s’étirent sur la côte du soleil, au grand bonheur des festivaliers.

Dans le mot «festival», c’est aussi «fête» et «festif» qu’on peut entendre. Et c’est bien le cas à Kélibia qui rime si bien avec cinéma !

Source : https://www.webdo.tn/


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