LES FILMS TUNISIENS À NE PAS RATER EN 2016 [SYNOPSIS/PHOTOS/VIDÉOS]

Par Raouia Kheder – www.femmesdetunisie.com – le lundi 4 janvier 2016

2016 sera l’année du cinéma tunisien ou ne le sera pas. Nous nous sommes longtemps plaints du fait que la production tunisienne soit pauvre et qu’elle se limite à un ou deux films par an. Depuis quelques années, de nombreuses personnes du monde culturel et de la société civile ont lutté pour l’ouverture de nouveaux espaces de projections, mais aussi pour la réouverture de certains centres qui ont fermé leurs portes (Cinévog pour ne citer que lui). Amphithéâtres, salles de concert, cafés-théâtre etc. ont été transformés en salles de projections cinématographiques.

Fort heureusement, la production a suivi cet engouement, en servant aux passionnés de 7ème art un programme riche. Si 2015 a été marqué par la sortie de nombreuses œuvres documentaires, telles que «Saida el manoubia et l’Islam soufi» d’Emna Ben Miled et Samed Hajji, «Notre Femme en politique et dans la société» d’Anissa Daoud, «El Gort» de Hamza Ouni, «7 Vies» d’Amine Boufaida et Lilia Blaise, «7 et demi» de Nejib Belkadhi etc. et par quelques longs et courts-métrages : Ksayer wihayer, La maison mauve, Simshar, Facebook le film 2 de Kamel Aouij, El Ziara de Naoufel Saheb Ettabaa, Conflits de Moncef Barbouch etc. cette année, pas moins de 13 films seront projetés au début de 2016.

Ce bon démarrage se fera avec :

«Zéro» de Férid Boughedir :

Férid Boughedir

Le nouveau film d’un des plus connus des cinéastes tunisiens nous plongera dans la Tunisie qu’on aime : plurielle, éternelle et qui véhicule humour et joie de vivre.

«Les Vagues Brisées» d’Habib Mestiri

Scènes du film

Le nouveau film de Habib Mestiri se déroule entre 1955 et 1965 et a pour personnage principal un Tunisien (Ahmed Hafiane), engagé dans l’armée française. Ce dernier s’approprie des informations secrètes et découvre une liste de Tunisiens collaborant avec l’armée française.

Amoureux d’une italo-française, il refuse pourtant de la suivre en France. Malgré le rejet et la persécution qu’on lui fait subir, malgré sa vie chamboulée, il reste un défenseur convaincu de la Tunisie indépendante.

«Tunis by night» de Elyes Baccar

Tournage du film

Avec Amira Chelbi, Raouf Ben Amor, Helmi Dridi et Amal Hedhili. Le film raconte une histoire qui pourrait être simple et du quotidien mais dont la succession d’événements la rendent tragique. «Tunis by Night» se déroule quelques jours avant le début de la révolution, le 17 décembre 2010. Il y est question de «Si Youssef», animateur de radio, travailleur acharné et impliqué, dont la carrière réussie témoigne des concessions personnelles qu’il a du faire.

«Benzine» de Sarra Laabidi

Acteurs principaux

La jeune cinéaste a tourné son premier long-métrage dans la localité d’El-Mejni, dans le gouvernorat de Gabès.

«Benzine» est une fiction qui traite des différents aspects de la triste réalité des «Harragas», dans le sud-est tunisien. Un drame social amer aux multiples rebondissements, dans lequel se débat un couple originaire du sud tunisien, Halima, interprétée par Sondos Bel Hassen, et Salem, interprété par Ali Yahiaoui.

«Tunis blues» de Lotfi Achour

Lotfi Achour

Le tout nouveau long-métrage de Lotfi Achour se déroule aujourd’hui mais trouve son origine durant la nuit du 14 janvier 2011. Il y est question d’enquête policière, et des destins croisés de trois personnages dans une Tunisie post-révolution qui oscille entre espoirs et désillusions.

«Corps étranger» de Raja Amari

Samia,  jeune immigrante sans papiers, trouve un travail dans une famille parisienne de la classe moyenne. Sa présence change dramatiquement les relations au sein des membres de la famille. La personne la plus dépendante n’est pas toujours celle qu’on croit…Dans ce film, Raja Amari explore l’enfoui, les désirs, la soumission etc. avec en scène des acteurs connus et moins connus, tunisiens et français.

«Nhebek Hedi» de Mohamed Ben Attia

Hédi est un jeune homme sans histoire. Il parle peu, réagit rarement et n’attend rien de particulier de sa vie tracée. Indifférent à ce qui l’entoure, il laisse faire.  Dans un contexte politique de plus en plus trouble, il part donc à Mahdia et fait la connaissance de Rim, jeune animatrice dans un hôtel, une sorte de club de vacances qui se vide de ses touristes. Au fur et à mesure de l’avancement des préparatifs du mariage, Hédi se trouve confronté à faire des choix.

«Fleur d’Alep» de Ridha Béhi

Hend Sabry

Le film, qui a pour actrice principale Hend Sabri, traite des droits de la femme et pose la question du devenir des enfants nés dans les camps du jihad. Original et osé, le dernier Ridha Béhi promet.

«Lilia» de Mohamed Zran

Mohamed Zran

«Lilia» raconte l’histoire d’une jeune femme très moderne qui vit dans sa propre bulle, bien dans son époque, sans tenir compte des risques qu’elle encourt et qui peuvent lui jouer de sales tours au moment où le pays a failli perdre les acquis de la femme au lendemain des élections du 23 octobre 2011, qui ont amené les islamistes au pouvoir. «Lilia» réunit Hélène Catzaras, Najoua Miled, Nabil Mihoub, Sabri Jendoubi et Samar Matoussi.

«Thala mon Amour» de Mehdi Hmili

Scène du film «Thala mon amour» 

Un film commencé il y a quelques années déjà, «Thala mon amour» de Mehdi Hmili verra enfin le jour. Le récit trace les deux destins parallèlement entre la ville de Thala et de Kasserine. Entre optimisme, réalité et déni par rapport à la révolution, le film «Thala mon amour» est un cri d’amour poussé par Mehdi Hmili pour la Tunisie.

«Le Rêve chinois» de Rachid Ferchiou

Rachid Ferchiou

Première production tuniso-chinoise, le film raconte l’histoire d’une jeune chanteuse tunisienne en vogue, Alia, adulée par son public mais en mal d’inspiration et d’amour, passant par une période creuse professionnellement et émotionnellement. La jeune star donne un récital dans un grand théâtre de la ville pour répondre à la demande de ses admirateurs qu’elle a négligés depuis plus d’une année et aussi afin de payer à la banque les dettes dues à son excessive générosité et à l’exploitation de ses agents.

Alors qu’elle est sur scène, un homme mystérieux, déguisé en policier et recherché par un agent chinois d’Interpol présent avec la police tunisienne, se faufile discrètement vers les étages supérieurs du théâtre….

«Éclipses» de Fadhel Jaziri

Scène du film

Corruption, montée d’islamisme, violence… c’est l’histoire d’un policier et d’une journaliste qui enquêtent sur un même sujet d’investigation et qui tombent amoureux l’un de l’autre.

«Le Palais des merveilles» de Mokhtar Lajimi

«Dicta Shot» se passe dans un asile psychiatrique au moment du déclanchement de la révolution tunisienne. Un directeur corrompu et des patients torturés. Un huit-clos qui tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Jamel Madeni, Fatma Ben Saidan, Hichem Rostom sont en tête d’affiche.

«Narcisse» de Sonia Chamkhi

«Narcisse» de Sonia Chamkhi raconte l’histoire de Hind, comédienne, dont le mari est metteur en scène, et qui joue son propre rôle dans la dernière pièce de celui-ci. Il y est question de sa vie, son enfance, les douleurs et les traumatismes vécus, ses relations avec les membres de sa famille : son frère, un homosexuel devenu grand chanteur, sa mère déboussolée depuis le départ de son mari, son deuxième frère qui a viré de la délinquance à l’extrémisme et sa sœur, silencieuse depuis toujours. Avec l’aide d’Aroussia, qui s’occupe de la propreté du théâtre, Hind tentera de comprendre mais surtout de changer le cours de sa vie à travers cette pièce de théâtre.

«À peine j’ouvre les yeux» de Leila Bouzid

Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière.

Elle chante au sein d¹un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.

Source : http://www.femmesdetunisie.com


 

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire