FÉRID BOUGHEDIR CÉLÈBRE À PARIS LE CINÉMA AFRICAIN … ET MOUFIDA TLATLI

De gauche à droite : Patrice Leconte, Jean-Pierre Améris, Michel Leclerc, Antoine Sire (collaborateur de L’Avant-Scène Cinéma et «fils» de Jean-Louis Trintignant dans Un homme et une femme), Claude Lelouch, Férid Boughedir, Danièle Thompson, Laurent Heynemann et Philippe Le Guay. Et à droite, Yves Alion, le rédacteur en chef de L’Avant-Scène Cinéma.

Le réalisateur, critique et universitaire tunisien Férid Boughedir est depuis le début de l’année 2023 à Paris sur invitation conjointe de la Cinémathèque française et de la Mairie de Paris pour célébrer le cinéma africain. La Cinémathèque française a organisé dès le 5 janvier un «Cycle Ousmane Sembene» à l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain et cinéaste sénégalais, considéré comme le père de cinéma africain depuis sa révélation à Tunis en 1966 par la première session des Journées Cinématographiques de Carthage où il remporta le «Tanit d’Or» pour son long métrage «la Noire de…». Dans ce cycle présentant l’intégrale des films réalisé par Ousmane Sembene, Férid Boughedir a été invité à présenter sa toute première œuvre, le court-métrage «Borom Sarrett» réalisé en 1963 et qui, selon le cinéaste tunisien, représenterait «un concentré de l’œuvre à venir du pionnier sénégalais. La Cinémathèque française représentée par son Président Costa Gavras et son Président d’Honneur Jean-Charles Tachella a invité Férid Boughedir en tant que militant et compagnon de route des pionniers Ousmane Sembene et Tahar Cheriaa, le fondateur des «Journées Cinématographiques de Carthage», et pour son action de plusieurs décennies en faveur des cinémas Tunisien, Arabes et Africains, action récompensée par le «Prix Henri Langlois», du nom du fondateur de la première cinémathèque de l’histoire. Un prix qui avait été reçu en Turquie par le cinéaste tunisien à Izmir, ville natale d’Henri Langlois, en novembre 2022. À ce titre, Férid Boughedir a également été invité par la Mairie de Paris pour y présenter le 10 janvier son film «Caméra d’Afrique», dans la version restaurée et remasterisée en haute définition qui avait été sélectionnée par le Festival de Cannes et présentée dans sa section «Cannes Classics» en 2019, le film devait ensuite être présenté de nouveau à Paris le 27 février dans le prestigieux Hôtel de la capitale «Soho House».

Enfin, le cinéaste tunisien a été invité par l’ARP (Association des auteurs réalisateurs producteurs) et par la revue «l’Avant-scène cinéma», à faire partie d’un groupe de cinéastes reconnus à l’échelle internationale, parmi lesquels Costa-Gavras, Volker Schlondorf, Claude Lelouch, Luc et Jean-Pierre Dardenne, Jean-Paul Rappeneau, Agnès Jaoui, Nicole Garcia, Michel Hazavinicius, Paolo Taviani, ou encore Xiao-Yen Wang, pour une célébration du cinéma mondial. Leur tâche : choisir et commenter leur scène préférée d’un film autre que les leurs. Le choix de Férid Boughedir s’est porté sur la scène finale du film tunisien «Les Silences du palais» de la regrettée réalisatrice tunisienne, sa collègue et grande amie, Moufida Tlatli qu’il a présentée et commentée chaleureusement au sein de l’ensemble des scènes ainsi présentées par les cinéastes qui les ont sélectionnées, lors d’une soirée de gala organisée le 13 février 2023 au «Cinéma des cinéastes» à Paris par L’ARP et «L’Avant-scène cinéma». Cette dernière publiera à cette occasion, dans son numéro 700, l’ensemble des commentaires écrits par les cinéastes choisis, sous le titre «Les Cinéastes refont l’Histoire du cinéma».

Farah M.

cinematunisen.com


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