Figures de l’altérité dans le théâtre de Jean Genet
Lecture des Nègres et des Paravents
Par : Hédi Khélil
Edition : L’Harmattan – 2001
- Les étrangers noirs et arabes, dans l’œuvre romanesque de Genet, étaient figés et évoluaient dans un circuit fermé tels des abstractions inhumaines, ils ont désormais, dans Les Nègres et Les Paravents, des noms, une appartenance ethnique et culturelle, un langage propre, un discours sur eux-mêmes et sur les Européens. Genet relance ainsi sa saga de faux-semblants et de simulacres. Les frontières de démarcation entre Blancs et Noirs, Arabes et Européens, ne sont signalées et soulignées que pour mieux être confondues et abolies. Qui est Noir et qui est Blanc dans Les Nègres ? Qui est contre qui ou contre quoi ? Où faut-il construire le sens émietté et retors d’une pièce de théâtre 7 Dans les méandres d’un procès parodique où des Nègres maquillés en Blancs s’amusent sur scène à réciter, devant le catafalque d’une femme blanche, la litanie des vieilles dissensions et rancœurs qui existent entre l’Afrique et la civilisation blanche? Faut-il aller chercher la vérité cachée d’une exigence d’altérité dans les coulisses d’une scène où des Nègres se préparent à prononcer la sentence de mort contre un des leurs, accusé de trahison ? Qui est Arabe et qui est Européen dans Les Paravents ? Les personnages, tant arabes qu’européens, sont-ils des vivants, des morts ou des revenants ?
Ajouté le : 2013-01-27 00:22:12
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