BABYLON : LANGAGE UNIVERSEL

Par : Cédric COPPOLA – lamarseillaise.fr – 10-07-2012.

FID : le Palmarès de la 23° édition du Festival a été révélé  lundi soir à la Criée, en présence de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti. Le Grand Prix international a été remis à «Babylon».

La 23° édition du Festival de Documentaire (FID) a rendu son verdict lundi soir, en présence de l’ancienne présidente et désormais ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui en a profité pour passer le relais à Paul Otchakovsky-Laurens. En plus de cet événement et de la projection de «Violeta se fue a los cielos» d’Andrés Wood, la soirée a surtout permis de lever le voile sur le Palmarès.

Présidé par Corneliu Porumboiu et composé de Alice Rohrwacher, Noëlle Pujol, Maximiliano Cruz et José-Luis Torres-Leiva, le Jury de la compétition internationale a donné le Grand Prix au film tunisien «Babylon» de Ala Eddine Slim, Isamaël et Youssef Chebbi. Les trois artistes ayant mené une réflexion autour du million de réfugiés qui ont fui la Lybie et le régime de Khadafi pour affluer en Tunisie. Une mention a été donnée à «4 Bâtiments face à la mer» du Français Philippe Rouy. L’oeuvre est constituée d’images d’une livecam placée sur le site de Fukushima, trois mois après la catastrophe de mars 2011.

Le prix Georges de Beauregard international est revenu au moyen métrage italien «Un mito antropologico televisivo». Un montage d’images diffusées sur une télévision de Catane, en Sicile, entre 1991 et 1994, période marquée par les assassinats à Palerme des juges Falcone et Borsellino et précédant l’arrivée de Berlusconi.

Le prix Georges de Beauregard, national cette fois, a récompensé le travail autour de la clinique La Borde (dont la particularité est d’être en pleine campagne), effectué par Nazim Djemaï, dans «À peine ombre». Le Jury de la compétition française, à savoir Luce Vigo, Marie Losie, Joana Preiss, Jean-Charles Hue et Brice Matthieussent, a toutefois préféré pour le Grand Prix «La Nuit remue», où Bijan Anquetil montre des migrants afghans aux abords de Paris. Alors que Gaêlle Boucand a pour sa part raflé une mention grâce à «JJA, portrait d’un homme énigmatique».

Reste à mentionner le prix Premier – «Demande à ton ombre», de Lamnie Ammar-Khodja -, celui Cinéma de recherche – «74 (la reconstitution d’une lutte)» -, le prix Marseille espérance – «Hasta el sol tiene manchas» – et le prix Renaud Victor, attribué par des détenus volontaires des Beaumettes : «Pénélope» de Claire Doyon. Le voyage d’une petite fille autiste et de sa mère vers la nature et la liberté…

Cédric COPPOLA

Source : http://www.lamarseillaise.fr/cinema/langage-universel-27459.html


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