MAGHREB DES FILMS DU 1° AU 21 DÉCEMBRE 2021

Communiqué — Après une journée entièrement consacrée au Hirak, le 5 juin dernier au cinéma La Clef, puis un hommage aux victimes de la répression du 17 octobre 1961 au cinéma Le Saint-André des Arts, l’édition 2021 du MAGHREB DES FILMS confirme sa ligne éditoriale tournée vers les luttes sociales et politiques, la contestation et ses révoltes.

 «Le Printemps tunisien» de 2011 sera ainsi à l’honneur de cette nouvelle programmation, avec 6 films plus ou moins nés directement des événements. Dès les premiers jours de 2011, des cinéastes, profitant du relâchement sécuritaire, caméras au poing, filment sans relâche le quotidien de cette Tunisie en mouvement, des origines de la révolte aux camps de réfugiés.

Ces films témoignent aussi du phénomène de contamination de ces soulèvements qui a saisi ensuite de nombreux pays du monde arabe (Égypte, Syrie, Libye, Algérie…).

Cette mini rétro sera notamment l’occasion de voir ou revoir le stupéfiant premier opus documentaire de Kaouther Ben Hania, Le Challat de Tunis ou de découvrir un «nouveau venu», Hamza Ouni qui, avec  El Gort et Le Disqualifié, à dix ans d’intervalle, ne cesse de pointer les difficultés et contradictions de la société tunisienne… un témoignage, puis un écho du «Printemps», avec un goût de désillusion.

Luttes, révoltes, contestations se retrouvent aussi dans les cinémas algérien et marocain, d’Ali au pays des merveilles de Djouhra Abouda, jusqu’au surprenant Amussu de Nadir Bouhmouch qui chante la résistance des habitants d’uns communauté berbère du Haut-Atlas contre la mine d’argent, propriété royale, qui pompe son eau et détruit son environnement.

Dima punk, quant à lui, nous apprend combien il est difficile d’être punk à Casablanca, tandis que Dans tes yeux, je vois mon pays nous mène jusqu’à Jérusalem où peut encore subsister l’héritage de la musique judéo-marocaine.

Enfin Nacer Khemir, l’auteur de l’inoubliable Les Baliseurs du désert, entre autres, présentera Yasmina ou les soixante noms de l’amour qu’il complétera d’une master-class, et Narimane Mari, avec Le Fort des Fous, partant de la colonisation du Sahara occidental en 1860, nous invitera à réfléchir aujourd’hui à la transmission et à la réappropriation de l’histoire, comme stratégie de résistance… un sujet qui résonne assurément d’une certaine actualité.

Le programme ici

Pour plus d’infos : www.maghrebdesfilms.fr


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