CARNETS FESTIVALIERS (6) : SUITE CINÉPHILE EN FIFAK MAJEUR

Par Hatem BOURIAL – webdo.tn – Samedi 26 août 2023

Le rideau est tombé vendredi sur les différentes compétitions du Festival international du Film amateur de Kélibia. Dans l’attente du palmarès, la cinéphilie est le grand vainqueur de cette semaine de tous les écrans.

La fièvre cinéphile devrait retomber ce soir après la lecture du palmarès et la soirée de clôture de la trente-sixième édition du Festival international du Film amateur de Kélibia.

Une semaine durant, la paisible ville de la pointe du Cap Bon a vécu entre la douceur des villégiatures et la fièvre du septième Art.

Une estimation grossière de la fréquentation du festival permet d’avancer le chiffre global de dix mille spectateurs, revenus peupler le théâtre de plein air. Avec plus d’un millier de spectateurs par soirée, le FIFAK a été un incontestable succès public.

De plus, il ne s’agissait nullement d’un public en quête de loisir et de fraîcheur, mais bien plutôt d’un public connaisseur, vivant au diapason du festival et du septième Art.

Le FIFAK nous enseigne que lorsqu’un festival offre une plateforme de promotion à la jeunesse, cette dernière interagit positivement et apporte un soutien massif à l’initiative.

C’est le cas à Kélibia, dans le cadre d’un festival ouvert aux autodidactes et aux étudiants, un festival où chaque participant rêve d’un tremplin pour l’avenir et, parfois, le trouve.

Ce n’est pas la moindre satisfaction des festivaliers que d’avoir vu près d’une centaine de films en une semaine. Certains – j’en fais partie – ont tenu la gageure de voir tous les films en compétition, soit plus d’une vingtaine d’heures de visionnage.

Au bout de la semaine, le sentiment de satisfaction se double de la joie d’avoir découvert de nombreuses œuvres qui soulignent l’imaginaire actuel des aspirants cinéastes tunisiens. Par ailleurs, la compétition internationale est un intéressant observatoire pour les jeunes et aussi une source d’inspiration pour leurs futurs travaux.

Ce samedi, alors que le jury du festival met la dernière main aux différents palmarès et prépare ses recommandations, le temps est en suspens. La fièvre cinéphile est en pointillé en attendant la soirée de clôture. Les lauréats et les déçus seront côte à côte : les premiers poursuivront leur élan et les seconds chercheront à faire mieux.

La joie et la peine cohabiteront mais auront pour assise la volonté de mieux faire et se frayer une place au soleil. L’ambition, l’amour de l’art et la diversité des opinions continueront enfin à former le socle du festival.

Ce soir, le palmarès sera connu. Ce fait a toute son importance mais les œuvres primées ne doivent pas nous faire oublier la forêt d’initiatives, de rêves et de militantisme qui se cache derrière les arbres au premier plan.

Pour ma part, après une semaine de juré, je reprends dès demain ma casquette de critique et poursuivrai la rédaction de ces carnets jusqu’à la fin du mois, pour partager quelques éclairages et plusieurs coups de cœur.

Sourcehttps://www.webdo.tn/fr/


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