BELGIQUE — LE PALMARÈS DE LA 37° ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR «SOUS LES FIGUES» D’ÉRIGE SEHIRI REMPORTE LE BAYARD D’OR

Par Samira DAMI – La Presse de Tunisie – Publié le 09/10/2022

Deux récompenses pour le cinéma tunisien au 37e FIFF de Namur : le Bayard d’Or pour «Sous les figues» d’Erige Sehiri en compétition officielle et une mention spéciale pour «Ashkal» de Youssef Chebbi en compétition de «la 1ère œuvre».

Les jurys des deux compétitions ont dévoilé leurs palmarès, vendredi dernier, lors de la cérémonie de clôture. En octroyant la récompense suprême à «Sous les figues», le jury de la compétition officielle, présidé par Annabella Nezri (productrice), a justifié son choix en relevant : «la proposition d’un cinéma engagé, outre une réalisation organique et lumineuse».

En recevant son Bayard d’Or, l’heureuse lauréate a notamment déclaré : «Ce Prix est une surprise et je le dédie aux actrices et aux acteurs amateurs de mon film, issus d’une région où il n’y a pas de cinéma».

«Ces interprètes n’ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma, pour eux le premier contact avec le cinéma a eu lieu directement sur le tournage», nous a confié la réalisatrice, après la cérémonie de remise des prix. Il est vrai qu’ils n’ont pas démérité en déroulant un jeu naturel tout en fraîcheur. Sous les figuiers et les figues, ils (se) racontent, entre marivaudage, commérages, rêves, espoirs, violence et règlements de comptes (voir notre appréciation dans La Presse du 6 octobre).

Ainsi le jury de la compétition officielle, où ont concouru 12 longs-métrages, a octroyé son Prix Spécial au réalisateur français Cédric Ido pour son film «La Gravité» où il s’agit d’une cité dont l’équilibre est bouleversé par un alignement inédit des planètes impactant la gravité.

Le long-métrage «Des gens bien» du Roumain Paul Negoescu a raflé, lui, deux récompenses, une Mention spéciale ainsi que le Prix de la meilleure interprétation pour Julian Postelnicu.

Ce qui est mérité, tant le jeu de l’acteur est convaincant et touchant dans le rôle d’un policier fumiste qui finit par s’ériger contre l’abus de pouvoir.

Le Bayard du meilleur scénario a été attribué à «L’Innocent» de Louis Garrel, un thriller à la fois tendre et loufoque sur le bon côté des perspectives inattendues.

Côté technique, c’est le directeur photo Julien Poupard qui a reçu le Bayard de la meilleure photographie pour «Les Amandiers » de Valeria Bruni Tedeschi.

Enfin, le Prix Agnès (Varda) de l’imaginaire et de l’égalitaire est allé récompenser le film français «Annie Colère» de Blandine Lenoir «En raison de son caractère historique et politique et son engagement pour le droit à l’avortement».

Le film met en scène une femme battante qui, dans les années 70, a trouvé un sens à sa vie en menant un combat pour l’adoption de la loi sur l’avortement.

Le jury de la compétition 1ère œuvre, où 10 longs-métrages ont concouru, a décerné le Bayard au film français «Le Marchand de sable» de Steve Achiepo. Un Prix mérité tant ce drame sur le business des marchands de sommeil est saisissant et bien mené.

Le prix Découverte a été attribué à «Dalva» d’Emmanuelle Nicot, une coproduction franco-belge sur la reconstruction après le traumatisme de l’inceste. Ce film a également obtenu le Prix de la meilleure interprétation pour Fanta Guirassy.

«Ashkal» de Youssef Chebbi, drame mêlant le genre policier au surnaturel dans une ambiance suffocante de crise générale, au lendemain de la révolution, a récolté une mention spéciale.

(Voir notre appréciation dans La Presse du 4 octobre)

«Le Sixième enfant» du Français Léopold Legrand a obtenu le Prix Agnès «eu égard à son engagement pour le droit des femmes à disposer de leurs corps».

Enfin, le Bayard du meilleur court-métrage a été attribué à «Arbres» de Jean Benoît Ugueux, un film pour la cause de l’écologie revisitant le mythe de Prométhée d’une manière à la fois lucide et poétique.

Source : https://lapresse.tn/


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