FRANCE — L’ALGÉRIE, PAYS INVITÉ DE LA 33° ÉDITION DU FESTIVAL DU FILM ARABE DE FAMECK / VAL DE FENSCH

L’édition 2022 du Festival mettra à l’honneur la production algérienne à travers une sélection d’une dizaine de films, allant du cinéma d’auteur au cinéma de genre, associant fictions et documentaires. Supports de réflexion, ces œuvres inviteront le public, notamment lors de tables rondes suivant les projections, à échanger autour des grands événements qui ont marqué l’histoire du pays : la colonisation, la guerre d’Algérie et ses combattants, l’immigration, la décennie noire, le mouvement Hirak, etc.

Le Festival du Film Arabe de Fameck – Val de Fensch est l’un des rendez-vous majeurs de la rentrée culturelle en région Grand Est. Sa programmation regroupe plus de 110 projections embrassant la production de pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Jordanie, la Syrie, la Palestine, l’Irak, le Liban, etc.

Plusieurs distinctions sont remises lors du Palmarès : Grand Prix du long-métrage, Prix du Jury Jeunes, Prix du Jury Presse, Prix du Public et Prix du Documentaire.

Une sélection hors compétition intitulée «Ouverture sur le monde» est également proposée. Elle réunit des films qui ne sont pas produits par des pays du monde arabe mais qui y sont liés par les thématiques qu’ils traitent.

La Tunisie est présente à ce Festival avec plusieurs films soit entièrement tunisiens, soit coproduits par la Tunisie : le premier d’entre eux, «Sous les figues» de Erige Sehiri, film qui sortira en France en décembre prochain. Il met en évidence ce qui se passe pendant la récolte estivale : au milieu des figuiers, de jeunes femmes et de jeunes hommes cultivent de nouveaux sentiments, se courtisent, tentent de se comprendre, nouent – et fuient – des relations plus profondes. Un microcosme de la société tunisienne et, par extension, de la société arabe.

Le deuxième film, «Harka» du réalisateur égyptien Lotfy Nathan, est coproduit par la Tunisie, la France et la Belgique. Ce film est une parabole moderne sur la résistance. Ali, un jeune Tunisien rêvant d’une vie meilleure, mène une existence précaire en vendant de l’essence de contrebande au marché noir local. À la mort soudaine de son père, Ali doit s’occuper de ses deux sœurs et de leur expulsion imminente du logement où ils résident. Suivra un combat pour conserver sa dignité, qui représente et porte, en quelque sorte, la voix d’une génération tentant d’être entendue, plus de dix ans après la révolution.

Un autre film coproduit par la Tunisie, la France et le Qatar, intitulé «Gardien des mondes» de la réalisatrice Leïla Chaïbi, nous raconte l’histoire de Hassan, il y a près de quarante ans, qui s’est endormi, d’un sommeil profond, au pied d’un tombeau. Depuis, sur les hauteurs du Djellaz en Tunisie, il veille sur les morts et observe les vivants. Au fil des jours et des nuits, au gré des saisons et des rencontres, nous découvrons sa vie singulière. En quête d’amour et de liberté, entre rêve et réalité, entre nuits et jours, Hassan nous invite à découvrir ses mondes.

À cette sélection s’ajoutera aussi un court-métrage intitulé «Skala», de Bilel Bali. Il nous présente l’histoire d’une jeune femme qui travaille dans un bar et se trouve confrontée à divers harcèlements.


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