FRANCE — CANNES CLASSICS 2022 : PRÉSENCE TUNISIENNE AVEC « VIVA LA MUERTE »

La Maman et la putain de Jean Eustache en ouverture, deux épisodes du documentaire-événement d’Ethan Hawke sur Joanne Woodward et Paul Newman, un hommage à Gérard Philipe, les 40 ans de la disparition de Patrick Dewaere, une dernière conversation avec Jean-Claude Carrière, la Cinémathèque brésilienne et Glauber Rocha, le réalisateur philippin Mike De Leon, Arrabal le poète, un chef-d’œuvre de la nouvelle vague tchèque, un portrait de Romy Schneider, un dernier hommage à Fernando Solanas, celui de sa fille à Souleymane Cissé.

Il y aura aussi l’Inde à l’honneur, The Film Foundation et le World Cinema Project, les 70 ans de Singin’ in the Rain, Orson Welles et Kafka, des classiques indémodables de Duvivier et De Sica, The Band de Robbie Robertson filmé pour leur dernier concert. Et enfin un double programme olympique, avec le film officiel des Jeux Olympiques de Munich 1972 réalisé par 8 cinéastes du monde entier et celui, présenté en avant-première mondiale, des Jeux Olympiques de Tokyo, réalisé par Naomi Kawase.

Voici Cannes Classics 2022

La Maman et la putain de nouveau au cinéma !

En avant-première mondiale de sa ressortie le 8 juin prochain, le film sera présenté 50 ans après le début du tournage en salle Debussy, le 17 mai à 14h en présence de Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud et de Boris Eustache, fils du cinéaste. Grand Prix Spécial du Jury présidé par la comédienne Ingrid Bergman en 1973, Prix de la Critique internationale, le film déchaîna alors les passions. Devenu rare, il retrouvera le chemin des salles en France le 8 juin, avant l’intégralité de l’œuvre de Jean Eustache, qui sortira courant 2023.

La Maman et la putain (The Mother and the Whore), de Jean Eustache, 1972, 3h40, France

  • Une présentation des Films du Losange. Restauration et numérisation en 4K par les Films du Losange avec le soutien du CNC et la participation de la Cinémathèque suisse. Restauration image Immagine Ritrovata /Éclair Classics, supervisée par Jacques Besse et Boris Eustache. Restauration son réalisée par Léon Rousseau- L.E. Diapason.

En présence de Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud et Boris Eustache.

L’Inde à l’honneur

  • Alors que le Marché du Film a choisi l’Inde en tant que «Country of Honour» en 2022, une toute nouvelle restauration d’un film rare du réalisateur, écrivain et compositeur indien Satyajit Ray sera projetée en exclusivité. Présent au Festival de Cannes dès 1956 avec Pather panchali (La Complainte du sentier), il aura marqué le monde du cinéma avec son œuvre immense.

Pratidwandi (L’Adversaire / The Adversary), de Satyajit Ray, 1970, 1h49, Inde

  • Une présentation de la NFDC – National Film Archive of India. Restauration supervisée par le National Film Heritage Mission, prise en charge par le ministère de l’Information et du Broadcasting, gouvernement indien. Restauration 4K sur ARRISCAN XT, réalisée à partir du négatif 35mm original et du négatif son 35mm, fournis par la productrice Purnima Dutta. Quelques sections du négatif étaient endommagées et ont été scannées à partir d’une copie d’exploitation 35mm. Restauration menée par Prime Focus Technologies, Mumbai, étalonnage supervisé par le cinéaste Sudeep Chatterjee.

Les 70 ans de Singin’ in the Rain

  • À l’occasion des 70 ans de Singin’ In The Rain, cette œuvre iconique sera présentée en version restaurée 4K. Hommage à la comédie musicale, ode au 7ème Art et lettre d’amour à la création humaine, ce monument du cinéma américain sur la transition du cinéma muet au cinéma parlant sera projeté à la Croisette.

Singin’ in the Rain (Chantons sous la pluie), de Gene Kelly et Stanley Donen, 1952, 1h43, États-Unis

  • Une présentation de Warner Bros. Le nouveau master 4K a été créé en alignant méticuleusement les trois masters de séparation réalisés à partir des négatifs Technicolor originaux. Warner Bros. Motion Picture Imaging a soigneusement scanné chacun de ces « enregistrements » noirs et blancs qui représentent les couleurs primaires rouge, vert et bleu. Le résultat nous présente la photographie phénoménale technicolor comme jamais auparavant. Il s’agit d’un bond en avant significatif par rapport aux précédentes remasterisations. Pour les 50 ans du film en 2002, la technologie exclusive Ultra-Resolution de Warner Bros. avait été utilisée pour réaligner les masters de séparation, ce qui était déjà une grande avancée à l’époque. Pour le 60e anniversaire en 2012, le processus avait été amélioré pour la sortie Blu-ray du film. Désormais pour ce 70e anniversaire, les améliorations sont encore plus significatives en utilisant les outils les plus avancés de réalignement et de stabilisation d’image, avec une image qui semble encore plus flambant neuve que lors de sa sortie initiale.

Warner Bros. Motion Picture Imaging a utilisé le transfert de colorant Technicolor original archivé comme référence pour les degrés de couleur de ce nouveau master, en ajoutant une encore plus grande résolution d’image avec l’utilisation du HDR, rendant la palette du film plus impressionnante que jamais. Pour l’audio, la nouvelle copie 4K offre au public un nouveau mix 5.1 dérivé des pistes musicales originales produites par la MGM pendant la production du film, et la meilleure technologie audio pour offrir une bande originale encore plus moderne que les éléments originaux.

Restaurations en avant-première

Sciuscià, de Vittorio de Sica, 1946, 1h33, Italie

  • Une présentation de The Film Foundation et de la Fondazione Cineteca di Bologna. Restauration 4K par The Film Foundation et la Fondazione Cineteca di Bologna à l’Immagine Ritrovata, en association avec Orium S.A. Restauration financée par la Hobson/Lucas Family Foundation.

Thamp (The Circus Tent), de Aravindan Govindan, 1978, 2h09, Inde

  • Une présentation de la Film Heritage Foundation (Inde). Restauration par la Film Heritage Foundation, The Film Foundation’s World Cinema Project, la Cineteca di Bologna à Prasad Corporation Pvt. Ltd.’s Post-Studios, Chennai, et le laboratoire Immagine Ritrovata. En collaboration avec General Pictures, la National Film Archive et la famille d’Aravindajn Govindan. Financement : Prasad Corporation Pvt. Ltd. et la Film Heritage Foundation.

Le Procès (The Trial), de Orson Welles, 1962, 2h, France/Allemagne/Italie

  • Une présentation de Studiocanal et de la Cinémathèque française. Restauration produite par Studiocanal et la Cinémathèque française. Les travaux de restauration image et son ont été réalisés au laboratoire L’Image retrouvée (Paris/Bologne) à partir du négatif original 35mm. Ce projet a été supervisé par l’équipe de Studiocanal, Sophie Boyer et Jean-Pierre Boiget. Film restauré grâce au mécénat de Chanel.

Si j’étais un espion (If I Were a Spy…), de Bertrand Blier, 1967, 1h34, France

  • Une présentation de Pathé. Restauration 4K, d’après les négatifs originaux. Travaux effectués par le laboratoire L’Image Retrouvée (Paris-Bologne). Restauration avec le soutien du Centre national du Cinéma (CNC).

Poil de Carotte, de Julien Duvivier, 1932, 1h31, France

  • Une présentation de TF1 Studio. Nouvelle version restaurée en 4K par TF1 Studio, avec le soutien du CNC, à partir du négatif image nitrate original et d’un contretype combiné safety. Travaux numériques et photochimiques réalisés par le laboratoire Hiventy.

The Last Waltz (La Dernière valse), de Martin Scorsese, 1978, 1h57, États-Unis

  • Une présentation de Park Circus. Restauration 4K du film MGM menée par la Criterion Collection, avec l’approbation du réalisateur Martin Scorsese. Restaurée dans le ratio original, 1.85.1 à partir d’une numérisation du négatif caméra original réalisée en résolution 4k 16-bit sur un scanner Lasergraphics Director à Roundabout Entertainement à Burbank, Californie. Une copie 35mm fournie par Sikelia Productions a servi de référence à l’étalonnage. La bande-son surround 5.1 a été remixée à partir de masters 2 pouces de 24 pistes magnétiques en 2001 par Ted Hall à POP Sound, Santa-Monica, sous la supervision de Robbie Robertson. Le mixage sonore réalisé par le mixeur Dan Gellert, avec l’approbation de Robertson, a été utilisé pour le remixage de la bande-son surround 5.1.

Itim (Les Rites de mai), de Mike De Leon, 1976, 1h45, Philippines

  • Une présentation Mike De Leon, distribuée en France par Carlotta Films. Restauration à partir du négatif 35 mm d’origine et du son optique, conservés au British Film Institute. Le négatif, scanné à 4K, a bénéficié d’une restauration numérique à 2K faite par le laboratoire L’Immagine Ritrovata, Bologne. L’étalonnage a été supervisé par le réalisateur Mike De Leon et son co-directeur de la photographie, Rody Lacap.

En avant-première de la sortie en France de l’ensemble des films, en versions restaurées, de Mike De Leon, prévue en 2022 – 2023.

Deus e o Diabo na Terra do Sol (Le Dieu noir et le Diable blond), de Glauber Rocha, 1964, 2h, Brésil

  • Une présentation de Metropoles.com et Paloma Cinematográfica. Restauré à partir du négatif 35mm original conservé à la Cinemateca Brasileira. Restauration 4K réalisée par les Estudios Colors et Estudios JLS et les cinéastes Luis Abramo et Rogerio Moraes, sous la supervision de Rodrigo Mercês.

Sedmikrásky (Les Petites marguerites / Daisies), de Vera Chytilová, 1966, 1h14, République tchèque

  • Une présentation de la Národní filmový archiv, Prague. Restauration financée par Mme. Milada Kučerová et M. Eduard Kučera. Restauration numérique supervisée par le Karlovy Vary International Film Festival en collaboration avec la Národní filmový archiv, Prague, et la Czech Film Fund à l’UPP et Soundsquare. Les sources de la numérisation sont le négatif caméra original, le négatif son original et les bandes magnétiques originales. Matériaux préservés à la Národní filmový archiv, Prague. Distribution salles France : Malavida.

Viva la muerte !, de Fernando Arrabal, 1971, 1h30, France/Tunisie

  • Une présentation de la Cinémathèque de Toulouse. Viva la muerte ! a été scanné et restauré en 4K par la Cinémathèque de Toulouse à partir du négatif original image 35mm, du négatif son 35mm de la version française, et d’un élément interpositif 35mm, contenant le générique de fin qui était absent du négatif. La numérisation et la restauration de l’image ont été réalisées par le laboratoire de la Cinémathèque de Toulouse, avec la collaboration de Fernando Arrabal. Les travaux de numérisation et restauration du son ont été effectués par le studio L.E. Diapason. Cette restauration a été rendue possible grâce au soutien indéfectible de Fernando Arrabal, du ministère des Affaires culturelles tunisien, de Mohamed Challouf (Association Ciné-Sud Patrimoine) et de M. Samir Zgaya (ministère des Affaires culturelles tunisien).

Documentaires

Joanne Woodward et Paul Newman par Ethan Hawke

The Last Movie Stars, de Ethan Hawke, épisodes 3 et 4, 1h47, États-Unis

  • L’acteur, réalisateur et producteur Ethan Hawke et le producteur exécutif Martin Scorsese explorent la vie et la carrière des acteurs Joanne Woodward et Paul Newman dans un documentaire captivant, érudit et émouvant. Ce film, soigneusement conçu, a au générique Karen Allen, George Clooney, Oscar Isaac, LaTanya Richardson Jackson, Zoe Kazan, Laura Linney et Sam Rockwell, entre autres, qui sont les voix off d’interviews d’Elia Kazan, Sydney Pollock, Paul Newman, Jacqueline Witte, et d’autres artistes, dans une incroyable exploration de ce couple iconique et du cinéma américain de manière plus vaste encore. Il s’étend sur six chapitres, dont deux seront projetés en présence d’Ethan Hawke. Une coproduction de Nook House Productions, Under The Influence Productions, CNN Films, et HBOMax.

En présence d’Ethan Hawke et de Clea Newman Soderlund

Romy femme libre (Romy, A Free Woman), de Lucie Cariès et Clémentine Déroudille, réalisé par Lucie Cariès, 1h31, France

  • L’actrice fut en compétition dès 1957 avec Sissi impératrice, avant de revenir de nombreuses fois sur la Croisette, notamment en tant qu’interprète pour la légendaire projection de Les Choses de la vie, de Claude Sautet. Ce documentaire exceptionnel retrace avec passion la carrière d’une femme vibrante et passionnée. Une production de Zadig Productions, avec Diaphana Films et la participation de France Télévisions.

En présence de Lucie Cariès et de Clémentine Déroudille

Jane Campion, la femme cinéma (Jane Campion, Cinema Woman), de Julie Bertuccelli, 1h38, France

  • La réalisatrice Julie Bertuccelli brosse avec grande vivacité, finesse, intelligence et humour les thèmes de prédilection de la réalisatrice Jane Campion, première femme à avoir obtenu la Palme d’Or en 1993. Une production Les Films du Poisson, en coproduction avec ARTE France.
    En présence de Julie Bertuccelli

Gérard Philipe, le dernier hiver du Cid, de Patrick Jeudy, 1h06, France

  • Adapté du roman de Jérôme Garcin, Le Dernier hiver du Cid, un documentaire constitué uniquement d’archives au ton doux et pudique qui permettra de célébrer les 100 ans de la naissance du comédien originaire de Cannes qui reviendra au Festival, notamment avec Fanfan la tulipe. Une production Temps noir avec la participation de France Télévisions et TV5 Monde et le soutien du CNC et de la PROCIREP.

En présence de Patrick Jeudy, de Jérôme Garcin et d’Anne-Marie Philipe

Patrick Dewaere, mon héros (Patrick Dewaere, My Hero), de Alexandre Moix, 1h30, France

  • La comédienne Lola Dewaere revient, sous l’œil délicat du réalisateur Alexandre Moix, sur les pas cinématographiques, les pans personnels et les blessures de ce père qu’elle n’a presque pas connu, le célèbre acteur Patrick Dewaere. Une coproduction de Zoom Production et Bleu Kobalt, avec la participation de France Télévisions, La RTS et La RTBF, avec Studiocanal.

En présence d’Alexandre Moix et de Lola Dewaere

Hommage d’une fille à son père, de Fatou Cissé, 1h11, Mali

  • Fatou Cissé accompagne son père, le réalisateur malien Souleymane Cissé, dans sa carrière, l’épaule et dresse ici un portrait tout en retenue de cinéma poétique et touchant sur l’une des légendes du cinéma africain. Une production les films Cisse/Sise filimu.

En présence de Fatou Cissé et de Souleymane Cissé

L’Ombre de Goya par Jean-Claude Carrière, de José Luis Lopez-Linares, 1h30, France/Espagne/Portugal

  • C’est avec une grande émotion que nous retrouvons le verbe magique du scénariste Jean-Claude Carrière sur les traces du peintre Goya. Un voyage inoubliable vers la culture, l’émotion, le cinéma, la peinture et l’Espagne. L’hommage du Festival de Cannes et du cinéma mondial à Jean-Claude Carrière. Une coproduction Mondex et Cie / Lopezlifilms / Zampa Audiovisual / Fado Filmes avec le soutien d’Eurimages, de CINÉ+, des amis du Louvre, de RTVE, de L’ICAA et de RTP. Ventes Internationales : RESERVOIR DOCS.

En présence de José Luis Lopez Linares

Tres en la deriva del acto creativo (Three in the Drift of the Creative Act), de Fernando Solanas, 1h36, Argentine

  • Un dernier hommage au réalisateur argentin cher à notre cœur, Fernando Ezequiel Solanas, venu plusieurs fois au Festival en compétition. Fernando «Pino» Solanas y évoque la création, dans un documentaire riche en arts graphiques et empli de sensibilité. On le voit côtoyer deux amis artistes, Eduardo Pavlovsky et Luis Felipe Noé. Le dernier film du réalisateur de Sud et de l’exil de Gardel. Une production Cinesur s.a., avec le soutien de l’INCAA (Instituto Nacional de Cine y Artes audiovisuales).

En présence de Victoria et Juan Solanas, et Gaspar Noé

Enfin, le Festival de Cannes accueillera une double projection pour célébrer le travail cinéma du Comité international olympique. En effet, depuis que les premiers jeux ont été filmés par le cinéma, le CIO n’a jamais cessé d’encourager les cinéastes à filmer le sport jusqu’à décider de produire des films officiels. En 2020, année où les Jeux de Tokyo furent reportés, puis en 2021, c’est la cinéaste japonaise qui a eu la charge de réaliser ce film qui sera présenté en avant-première. Pour accompagner cette présentation et saluer cette initiative qui se poursuivra aussi pour les Jeux de Paris 2024, Cannes Classics projettera le film officiel des Jeux Olympiques de Munich 1972, Visions of Eight, qui rassemble Miloš Forman, Youri Ozerov, Claude Lelouch, Mai Zetterling, Michael Pfleghar, Kon Ichikawa, Arthur Penn, John Schlesinger. 

Official Film of the Olympic Games Tokyo 2020 Side A

Le film officiel des Jeux Olympiques, de Naomi Kawase, 1h59

  • La réalisatrice japonaise Naomi Kawase a réalisé le film officiel des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 avec son style et toute sa subtilité. Une œuvre forte sur le sport, le Japon et l’union des nations. Un véritable message qui va au-delà de l’exploit physique pour marquer les âmes.  À découvrir absolument sur grand écran à Cannes pour être emporté par sa beauté. Une production IOC, TOCOG, and KINOSHITA GROUP.

En présence de Naomi Kawase

Visions of Eight

Miloš Forman, Youri Ozerov, Claude Lelouch, Mai Zetterling, Michael Pfleghar, Kon Ichikawa, Arthur Penn, John Schlesinger, 1973, 1h49, Allemagne / États-Unis

  • De retour à Cannes, cet incroyable projet qui fut présenté au Festival en avant-première mondiale en 1973, fut réalisé par des cinéastes qui filmèrent chacun des sports différents avec leur œil. Il impressionna par son ambition, sa puissance et son dynamisme, chaque réalisateur ayant choisi un sport par exemple Miloš Forman le décathlon, Kon Ichikawa le 100 mètres, John Schlesinger le marathon, Mai Zetterling les athlètes les plus forts, ainsi que Claude Lelouch dont la caméra s’attarde sur les perdants.

À revoir absolument en 2023, 50 ans après.

En présence de Claude Lelouch

Communiqué — 2 mai 2022 


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