Mettant à l’honneur les films du Maghreb et du Moyen-Orient, cette 22e édition, qui se déroule du 27 au 30 avril 2022, s’offre une marraine de choix en la personne de Dora Bouchoucha, productrice tunisienne, figure incontournable du cinéma arabe.
Engagée et passionnante, Dora Bouchoucha est une personnalité incontournable du 7e Art en Afrique et dans le monde arabe. Depuis 1994, elle rayonne grâce à ses différentes activités : productrice de longs-métrages, courts-métrages et documentaires tunisiens et étrangers avec sa société Nomadis Images (Africa Dreaming, Sabria de Abderrahmane Sissako, les films de Raja Amari, Satin rouge (Berlinale 2002), Hedi (Prix du meilleur premier film et Ours d’Argent du meilleur comédien – Berlinale 2016) et Weldi de Mohamed Ben Attia.
Elle a également fait partie du Jury international de la Berlinale en 2017 et a été consultante pour la sélection des films arabes et africains pour le Festival de Venise.
À cette occasion, 9 longs-métrages seront projetés à l’Institut Lumière, lieu de naissance du 7e Art. Des œuvres inédites et engagées invitent les spectateurs à un véritable tour du monde oriental : la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, la Jordanie, l’Égypte et l’Irak seront mis en lumière. Sans oublier le Liban, dignement célébré lors de l’avant-première du film «Costa Brava, Lebanon». Réalisateurs, comédiens, producteurs, de nombreux invités seront présents pour fêter le cinéma arabe.
One, two, three, viva l’Algérie
Le festival proposera cette année un focus sur le cinéma algérien à l’occasion de l’anniversaire des accords d’Évian, signés en 1962 et mettant fin à 7 ans de guerre et à 132 ans de colonisation de l’Algérie. «Héliopolis», premier long-métrage du cinéaste-scénariste Djaffar Gacem, lancera ce coup de projecteur sur le cinéma algérien. Le film sera présenté jeudi 28 avril en présence de son réalisateur et de la comédienne Souliha Mallem. Les films «Rêve» d’Omar Belkacemi et « Chronique des années de braise » de Mohamed Lakhdar-Hamina complèteront cette trilogie algérienne.
Les premiers pas de cinéastes prometteurs
Cinémas du Sud met un point d’honneur à faire découvrir au public les nouveaux talents du 7e Art arabe. Sélectionnés et primés dans de nombreux festivals internationaux, les pépites de jeunes cinéastes font partie de l’ADN du Festival. Cinq premiers longs-métrages intègrent cette année la programmation du festival. Parmi eux, «Costa Brava, Lebanon» de Mounia AKL, présenté en avant-première et auréolé du Prix du Public au Festival du Film de Londres (BFI London) et du Prix de la Critique au Festival international du Cinéma méditerranéen de Montpellier. Au casting de ce bijou libanais figure la cinéaste et comédienne Nadine Labaki, Prix du Jury du Festival de Cannes pour son film «Capharnaüm».
Le Zola et Le Mourguet
Mené en partenariat avec la Ville de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le festival Cinémas du Sud prendra ses quartiers à Sainte-Foy-Lès-Lyon et à Villeurbanne à l’occasion de deux séances spéciales. Au cinéma Le Mourguet (Sainte-Foy-lès-Lyon), le public pourra découvrir «Soula» du réalisateur algérien Salah Issaad. Prix du meilleur long-métrage de fiction au Festival international du film de femmes de Beyrouth 2022, ce film sera présenté le jeudi 28 avril. Le film «We are from here» du cinéaste libano-syrien Wissam Tanios sera présenté lundi 2 mai au cinéma Le Zola (Villeurbanne). Une œuvre sélectionnée au Festival international du Film de Rotterdam 2020 et du Festival international du Film francophone de Namur.
Autant de rendez-vous à ne pas manquer lors de cette 22° édition des Cinémas du Sud qui s’annonce prometteuse. À vos agendas !
Programmation :
MERCREDI 27 AVRIL
- 20h – Souad de Ayten Amin (Égypte, 2020, 1h42)
- En présence de Dora Bouchoucha (coproductrice du film et marraine du festival)
Souad, 19 ans, mène une double vie entre ses amours virtuels libres et son cercle familial conservateur… Un portrait émouvant de jeunes Égyptiennes.
Sélection Officielle au Festival de Cannes 2020, Festival de Londres, Fespaco, Festival de Tribeca.
JEUDI 28 AVRIL
- 18h15 Inédit – L’Automne des pommiers de Mohamed Mouftakir (Maroc, 2020, 1h55)
- En présence de l’acteur du film Ayoub Layoussifi
Slimane, dix ans, n’a jamais connu sa mère disparue mystérieusement alors qu’il n’avait qu’un an. Son père le renie, croyant qu’il est le fruit d’un péché. Il entreprend d’enquêter sur ce qui s’est passé avant sa naissance… Un film d’une grande poésie. Festival de Tanger, Festival du Caire.
- 21h Inédit – Héliopolis de Djaffar Gacem (Algérie, 2020, 1h56)
- En présence de Djaffar Gacem, Souliha Mallem (comédienne)
Algérie. L’histoire d’une famille de riches propriétaires terriens face aux événements tragiques du 8 mai 1945 et aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata…
VENDREDI 29 AVRIL
- 16h15 Inédit – Farha de Darin J. Sallam (Jordanie, 2021, 1h32)
- En présence de Darin J. Sallam
Palestine, 1948. Farha a quatorze ans et rêve de quitter son village pour aller à l’école en ville. Mais le contrôle britannique sur la Palestine touche à sa fin, la guerre la rattrape et son monde s’apprête à s’effondrer… Un premier long-métrage audacieux et captivant. Festival de Toronto.
- 18h30 – Rêve d’Omar Belkacemi (Algérie, 2021, 1h37)
- En présence d’Omar Belkacemi
Koukou, 20 ans, vit dans un village de montagne en Kabylie. Il dérange par son look et son comportement original. Le comité des sages du village et son père décident de l’interner dans un asile psychiatrique… Journées cinématographiques de Carthage
- 21h Avant-première – Costa Brava, Lebanon de Mouna AKL (Liban, 2021, 1h47)
La famille Badri fuit la pollution et le malaise social qui règnent à Beyrouth en se réfugiant dans un chalet de montagne qu’ils ont eux-mêmes bâti … En écho aux explosions du port de Beyrouth, Mounia Akl réussit une belle allégorie de l’engagement politique et de la décadence d’un monde corrompu. Avec Nadine Labaki (réalisatrice de Capharnaüm).
Festival de Toronto, Festival de Londres.
SAMEDI 30 AVRIL
- 15h Inédit – Notre fleuve…Notre ciel de Maysoon Pachachi (Irak, 2021, 1h57)
- En présence de Maysoon Pachachi et Irada Al-Jubori (coscénariste du film)
Dans un quartier de Bagdad typique par sa mixité sociale, les histoires d’une romancière et de ses voisins se croisent. Leurs vies sont déchirées par une violence sectaire extrême et le couvre-feu nocturne les emprisonne à l’intérieur de leur maison…
- 17h30 Inédit – Streams de Mehdi Hmili (Tunisie, 2021, 2h02)
- En présence de Mehdi Hmili
Amel travaille dans une usine à Tunis. Son fils Moumen est un talentueux gardien de football. Elle rencontre Imed, qui prétend vouloir aider Moumen dans sa carrière. Mais le riche homme d’affaires abuse d’elle et Amel est accusée d’adultère… Festival de Locarno, Festival du Caire.
- 20h15 – Chronique des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina (Algérie, 1975, 2h20)
Un film fleuve en six volets pour tenter d’expliquer que le 1er novembre 1954, date du déclenchement de la Révolution algérienne, n’est pas un accident de l’histoire, mais l’aboutissement d’un long trajet entrepris par le peuple algérien… Palme d’Or au Festival de Cannes 1975.
Renseignements et réservation : contact@institut-lumiere.org
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