HAMOUDA BEN HALIMA

Hamouda Ben Halima ou Hamouda Ben H’lima
Réalisateur, né le 10 février 1935 à Moknine, décédé le 19 janvier 2017 à Tunis, Tunisie.

  • Comme Lautréamont, comme Kamal Salim, comme Malcolm Lowry, tous connus et célèbres par une seule œuvre, Hamouda Ben H’lima est «la» référence du cinéma tunisien, pourtant il n’a réalisé qu’un seul film et un sketch, tous deux adaptés d’œuvres littéraires.
    Tous les cinéastes tunisiens se réclament de son école. Intellectuel, lecteur infatigable, il ne croit pas au scénario écrit par les réalisateurs pour leurs propres films, il aimait les adaptations. Il répétait : les histoires, il faut les chercher chez ceux qui les écrivent.
    «Khlifa le teigneux», film tourné en double bande et en inversible avec le matériel rudimentaire de la télévision reste une pièce maîtresse du cinéma tunisien, tout simplement parce que tunisien. Tunisien de style, de dialogues et de finesse.

Hamouda Ben Halima n’a jamais cessé de procurer conseils et orientations pour des cinéastes naissants comme Férid Boughedir et Nouri Bouzid. Il avait relu le scénario de «Halfaouine», Boughdir répète qu’il lui en est reconnaissant. Si Hamouda Ben Hlima avait continué à réaliser, le cinéma tunisien aurait trouvé un autre tournant. Il est parti en silence, toujours loin des médias.
Hamouda Ben Halima est né le 10 février 1935 à Moknine, il est venu à la mise en scène par le montage de films, qu’il a étudié à l’IDHEC à Paris. Après quelques courts-métrages «De la terre et des hommes» (1962), «Folklore à Monastir» (1963), Ben Halima s’affirme avec son premier long-métrage «Khlifa le teigneux» (1969) comme un des cinéastes les plus originaux du Maghreb, l’un des seuls à posséder un style qui s’éloigne totalement de l’imitation du cinéma occidental : un style poétique et un rythme «différent», non exempt d’humour, qui est directement issu de cette vieille civilisation tunisienne pour laquelle Ben Halima éprouve plus que de l’admiration : une authentique passion.
Depuis «Le Réverbère» en 1972, il a abandonné la réalisation mais a écrit les dialogues de «Les Zazous de la vague» de Mohamed Ali Okby en 1992 et «Un été à la Goulette» de Férid Boughedir en 1996. Rédacteur en chef des Actualités Tunisiennes de 1963 à 1967.
(Source : Catalogue FIFAK 2017).

Filmographie de Hamouda Ben Halima :


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