UNE BELLE AFFICHE POUR LES JCC 2020, MAIS …

Par Mouldi FEHRI

Paris, le 18.11.2020

À peine dévoilée, l’affiche des JCC 2020 a provoqué plusieurs réactions et, surtout, une grande polémique.

Les réactions sont de deux sortes :

Celles qui l’apprécient, la trouvent «élégante, simple dans sa composition et porteuse d’espoir». Pour elles, le choix d’un fond noir ne pose aucun problème et au contraire rappelle tout simplement les salles de cinéma sombres, alors que celui du blanc symboliserait soit un écran de cinéma soit une fenêtre ouverte sur la lumière et pourquoi pas sur un avenir radieux.

De toute évidence, cet avis ne peut que faire plaisir à la direction du Festival qui, pour présenter son affiche, affirme de son côté qu’ : «En ces temps difficiles de confinement et de cloisonnement, l’affiche de cette session pourrait exprimer cette porte ouverte sur le monde. Elle pourrait exprimer aussi une ouverture vers la lumière… un déni aux temps obscurs qui nous accablent et un espoir de renouveau qui nous console».

Celles qui la critiquent, au contraire la trouvent lugubre, à cause justement de ce fond noir et maladroite par ces deux dates (1966 – 2020) placées en haut, qui font penser à «un faire-part de décès» et pourraient signifier que ce Festival, né en 1966, est mort en 2020.

Quant à la polémique, il faut dire qu’elle n’y va pas par quatre chemins. Elle ne cesse, d’ailleurs, d’enfler sur les réseaux sociaux et concerne directement le thème de l’affiche qui serait (parait-il) une imitation d’une œuvre existante. C’est du moins ce qui est avancé par Hatem Bourial qui, en parlant de cette création (dans «webdo.tn» du 17.11.2020), affirme que : «D’abord, elle s’avère trop inspirée d’une œuvre existante qui est disponible à tous sur les réseaux. Ce qui n’en fait plus une création originale mais une quasi-copie».

À noter que, répondant à ces accusations, la graphiste «Kadar Nefla» créatrice de cette affiche, ne semble ni affectée ni déstabilisée par cette polémique et nie en bloc toute forme de plagiat en maintenant qu’il s’agit bien de sa propre création et donc d’une œuvre originale.

À ce stade, nous ne pouvons que lui accorder un préjugé favorable, même si la ressemblance entre les deux affiches est vraiment frappante. Mais nous suivrons avec intérêt les informations à venir concernant ce sujet.


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