
Par Amal BOU OUNI – La Presse de Tunisie – Publié le 25 septembre 2025
Amira Derouiche s’est fait un nom principalement en tant qu’actrice, mais elle explore désormais également le monde de la production. Nous l’avons rencontrée à l’issue de la projection du film «Barzakh», dans lequel elle est impliquée en tant que coproductrice.
Entre thriller et horreur, comment définir ce film ?
- Il s’agit avant tout d’un thriller psychologique. Kays Mejri y développe son univers singulier qu’on connaît depuis ses courts-métrages. C’est donc une continuité de sa vision très personnelle qu’il traduit avec originalité à l’écran, dans un long format cette fois. Certains codes du film d’horreur sont présents comme on peut le remarquer, mais l’essence du film repose davantage sur le suspense et l’effet de surprise.
Il est construit autour de l’imaginaire et un jeu subtil entre réalité et illusion. C’est une œuvre immersive, à vivre comme une expérience cinématographique unique. Le spectateur est amené à ressentir intensément les émotions et les réactions des personnages. Il invite à la réflexion plutôt qu’à une conclusion, comme il n’y a pas de résolution classique.
Le film a-t-il bénéficié de subventions ?
- Non, «Barzakh» est un film indépendant. Nous avons adopté une orientation artistique distincte, différente de ce qui a été déjà fait. Or on reconnaît souvent un certain format ou style dans les films subventionnés.
Le film a été projeté lors des JCC. Pourquoi a-t-il mis autant de temps à sortir en salles ?
- Nous avons pris le temps de retravailler certains aspects techniques, notamment le mixage sonore et le sound design. C’est très important de chercher à atteindre une qualité optimale. Aujourd’hui, avec la concurrence des plateformes de streaming et le nombre de films étrangers en salle, le public est devenu plus exigeant. Il est attentif à la qualité technique autant qu’au fond. Nous avons également choisi de caler la sortie sur le début de la nouvelle saison culturelle.
Les effets spéciaux sont particulièrement soignés. Ont-ils été réalisés par une équipe tunisienne ?
- Le montage et les effets visuels ont effectivement nécessité un long travail. D’ailleurs, le tournage a eu lieu il y a deux ans. Pour ce volet, nous avons fait appel à une équipe égyptienne.
Pensez-vous que ce type de film peut séduire un large public ?
- Je suis convaincue que le public est avide de nouveautés, de créations audacieuses. «Barzakh» répond justement à ce besoin d’innovation. Cela dit, ce genre de film attire généralement un public spécifique, mais il ne manque pas d’intérêt pour autant.
Source : https://lapresse.tn/
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