HABIB BEL HEDI CRÉE CINÉMAFRICART

Habib Bel Hédi est un producteur de théâtre et d’audiovisuel tunisien. Ce natif de la médina de Tunis a des goûts éclectiques. Il aimait, enfant, marier les rimes et avait fait du théâtre scolaire et amateur. En 1979, il anime la maison de la Culture Ibn Zeidoun, organise et produit des tournées de musiques engagées (Hamadi Laajimi, Hédi Guella, Cheikh Imam…). En 1980, il anime le Centre culturel de la ville de Tunis, en 1981, la Maison de la culture Ibn Rachiq, puis crée en 1982 l’espace Al Hamra, qu’il cède ensuite à Ezzeddine Ganoun en 1985; puis il se spécialise dans la production théâtrale avec des compagnies privées.

En 1986, Mohammed Driss fait appel à lui comme assistant à la production de la pièce « Ismaïl Pacha », une œuvre du Nouveau Théâtre, qui a fait l’ouverture du Festival international de Carthage cette année-là. Il produit avec lui « Salut l’instit » et le suit quand il prend la direction du Théâtre national tunisien en 1988. Il dirige alors la production des pièces « Viva Shakespeare » (1988), « Symphonie » de Habib Chebil (1989), « El Awada » de Fadhel Jaziri et Fadhel Jaïbi (1989), « Le compagnon des cœurs » de Mohamed Driss (1989), « Les Paradis sur Terre » de Rached Manaï (1990), « Comedia » (1991).

En 1993, il fonde avec Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar la compagnie Familia Productions et se charge de la production et de la distribution des œuvres théâtrales de la troupe, parmi lesquelles figurent « Familia », « Les amoureux du café désert », « Soirée particulière », « À la recherche d’Aïda », « Jounoun et Khmasoun » (Corps otages) présentées dans des théâtres et des festivals dans tous les azimuts, à Tokyo, à Berlin, d’Avignon au Caire, de Beyrouth à Buenos Aires, de Lisbonne à Amman, de Marseille à Paris…

La troupe produisant une pièce tous les quatre ans environ, Habib Bel Hédi se tourne vers l’audiovisuel et produit des adaptations de leurs spectacles, ceux d’Anouar Brahem, de la danseuse Nawal Skandrani…, le magazine culturel « Le sujet et l’attribut » de Frej Chouchane (1999-2000 : 24 épisodes), la série documentaire « Siciles » du même Chouchane et de Abdelhamid Yahiaoui (2001 : 4 épisodes), un documentaire Fadhel Jaïbi, « Un théâtre en liberté » (2002, TV5-ERTT), le magazine culturel « Ballade dans les arts populaires » de Ali Saidane et Barsaoui (2003, ERTT, 10 épisodes), le long-métrage « Junun » de Fadhel Jaïbi (2005), le documentaire « Les Beys de Tunis dans la tourmente » de Mahmoud Ben Mahmoud pour TV5 et BeurTV (2005), un court-métrage « Moi, ma sœur et la chose » de Kaouther Ben Hnia (2005), un documentaire « L’ombre de l’absence » de Nasri Hajjej et Khaled Belkhiria  pour TV5 Monde, LBC et la télévision palestinienne (2005-2006)…

En 2007, il s’associe à des cinéastes tunisiens pour assurer la réouverture du cinéma Africa. Renommée CinémAfricart, la salle dont il est le directeur a adopté une nouvelle démarche et un nouveau concept, celui du cinéma d’essai. Son objectif, à une époque où les quelques salles existantes ferment une à une leurs portes, est de réconcilier et de fidéliser le public avec des films d’auteurs venant de tous les continents, des documentaires, des avant-premières, des projections spéciales, des semaines thématiques, des clubs… un programme riche et vaste et une stratégie qui a d’ores et déjà ses adeptes et son public régulier.

Source : http://www.toutelatunisie.com


 

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