JCC 2019 — OUVERTURE OFFICIELLE DE LA SESSION NÉJIB AYED 

Communiqué — En présence de Monsieur Mohamed Zinelabidine, Ministre des Affaires Culturelles et dans  une atmosphère chargée de chagrin et de souvenances, la session Néjib Ayed des Journées Cinématographiques de Carthage a été officiellement ouverte par Chiraz Laâtiri, directrice du Centre National du Cinéma et de l’Image et directrice par intérim des JCC, samedi 26 octobre 2019, au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture. Un très grand nombre de cinéastes, producteurs, actrices et acteurs africains, arabes, européens, asiatiques et latino-américains étaient présents, tous venus pour célébrer le cinéma et prendre part à cette session en hommage à Néjib Ayed, directeur des JCC, qui nous a quittés quelque temps seulement avant son démarrage et après avoir bouclé tout son programme. « C’est Néjib Ayed qui a tracé tous les contours de cette édition et sa philosophie. C’est lui qui a mis en œuvre ses axes et ses fondements. C’est lui qui est tombé amoureux de ce Festival et a transmis cet amour aux membres de son équipe. Le destin en a voulu autrement, car Néjib Ayed nous a quittés trop tôt mais son âme est aujourd’hui parmi nous, ici même au Théâtre de l’Opéra. Et parce que nous aimons la vie et parce que l’artiste ne meurt jamais, Néjib est présent en nous et avec nous» a déclaré Chiraz Laâtiri.

Son ombre était bien présente samedi 26 octobre 2019 au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture, où les journalistes et cinéastes se sont massés tôt l’après-midi pour assister à cette édition qui porte l’âme de Néjib, sa sensibilité, ses aspirations et son serment pour restituer aux JCC leur vocation originelle de festival engagé en faveur de la promotion du cinéma du sud.

A l’ouverture de cette manifestation cinématographique panafricaine et arabe, le ton était empreint d’affliction et de tristesse, tant l’absence physique de Néjib Ayed était immense et tant ses proches et ses amis étaient inconsolables. Ce fut à sa veuve, Najet Nabli, de prendre en premier la parole en rendant un vibrant hommage à l’homme et à son œuvre immense, marquée par son engagement indéfectible au cinéma, mais aussi à la liberté dans son sens le plus large. « Néjib Ayed a passé une partie de sa vie à militer pour la promotion du cinéma et de la culture en général. Son engagement est né de sa passion pour le cinéma, loin de toute tentation ou d’envie de notoriété. Mais tout engagement qui ne connait pas de limite finit toujours par broyer son homme. Et c’est ce qui est arrivé à Néjib, le soldat de la culture et de l’engagement » a déclaré sa veuve avec le sentiment profond d’un deuil impossible.

Ce fut au premier Tunisien à avoir créé la première société de production cinématographique « Aflam Africa », en l’occurrence Hassen Daldoul, d’intervenir et d’évoquer les plus illustres des cinéastes arabes et africains, de Tahar Cheriâa à Ousmane Sembène, ayant marqué de leur sensibilité et de leur vision du monde la mémoire du cinéma arabo-africain, jusqu’à Néjib Ayed parti trop tôt après avoir donné aux JCC une grande partie de lui-même. « Et c’est en signe de reconnaissance de son militantisme et de sa générosité sans limite et au nom de tous les cinéastes maghrébins, arabes et africains et au nom de tous les cinéphiles et tous ceux qui l’ont soutenu dans son militantisme pour la promotion du cinéma, que je dédie ce soir et à titre posthume le Tanit d’or de cette édition, pour son combat pour la liberté d’expression et de pensée » a t-il déclaré avant de remettre le trophée aux enfants du disparu.

Après avoir présenté les membres du Jury, Ahmed Hafiène, animateur de la soirée, a invité les spectateurs à découvrir les grands axes de la programmation de cette session, à travers des spots vidéos projetés en arrière-scène. Cette programmation propose 170 films dans 22 salles, avec une moyenne de 60 projections par jour. Le programme officiel comprend 170 films, dont 44 films inscrits à la compétition officielle : 12 longs-métrages de fiction, 12 courts-métrages de fiction, 12 films documentaires longs-métrages et 8 films documentaires courts-métrages.

Il est à rappeler que la sélection des films a été faite à travers la plateforme (600 candidatures) et à travers d’autres structures, soulignant la participation cette année de 40 pays, dont 9 pays d’Afrique et une présence importante de l’Algérie, outre la participation de l’Arabie Saoudite et du Soudan à la compétition officielle.

Après la présentation des axes principaux de cette session avec ses différentes section, ce fut à la cantatrice chilienne Marta Contreras Cáceres de monter sur scène et d’interpréter l’une des plus belles chansons du patrimoine chilien, Gracias a la Vida, rendue célèbre par la diva chilienne Mercedes Sosa.

La cérémonie d’ouverture a été clôturée par la projection du dernier film de Nouri Bouzid «Les épouvantails», une fiction de 97 minutes avec comme interprètes Nour Hajri, Afef Ben Mahmoud, Joumen  Limam, Sondos Belhassen, Mehdi Hajri, Fatma Ben Saidane, Nooman Hamda et Ghanem Zrelli.

Et parce le cinéma célèbre toujours la vie dans toutes ses déclinaisons, la cérémonie d’ouverture a été aussi un moment de joie et de bonheur que les stars et autres invités ont tenu à exprimer à l’entrée de la majestueuse Cité de la Culture, où le tapis rouge a été déployé à l’honneur de ses visiteurs.


 

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