LINGUI : LES LIENS SACRÉS, DU CINÉASTE TCHADIEN MAHAMAT-SALEH HAROUN A ÉTÉ DISTINGUÉ POUR L’OUVERTURE DES JCC 2021

Communiqué — Les Journées cinématographiques de Carthage ont organisé, mardi 12 octobre 2021, une conférence de presse pour présenter les contours de la 32ème édition du festival qui aura lieu du 30 octobre au 6 novembre prochains. Devant un parterre de journalistes venus en nombre couvrir l’évènement, le directeur des JCC, Ridha Béhi, a exposé les nouveautés de cette édition.

Après les «JCC dans les prisons» et les «JCC dans les régions», la 32ème édition innove avec les «JCC dans les casernes». Deux récompenses au nom de feu Lina Ben Mhenni, figure de proue de la révolution tunisienne, et du cinéaste libanais Sadek Sabbah, ont été créées. Les JCC promeuvent davantage leur rayonnement régional avec, outre la projection des films, l’invitation des cinéphiles venus des régions pour bénéficier de l’expérience organisationnelle du festival. Au total, les JCC 2021 sont composées de 11 sections. 750 films arabes et africains concourent dans cette édition, parmi eux, 200 longs-métrages et 550 courts-métrages. Le nombre de films tunisiens inscrits s’élève à 18 longs-métrages. Parmi eux, 9 documentaires et 9 fictions. 36 courts-métrages (5 documentaires et 31 fictions) seront projetés. 45 pays participent à la 32ème édition des JCC, dont 28 pays africains et 17 pays arabes.

Le directeur des JCC, comme son directeur artistique Kamel Ben Ouanès, ont souligné le nombre important des films présentés lors de cette édition. Les JCC gardent ainsi leur rôle pionnier dans la scène cinématographique arabe et africaine. Pour choisir entre ces nombreuses œuvres, Kamel Ben Ouanès a expliqué que l’un des critères est le degré d’inventivité et d’esthétisme dans les formes de narration cinématographique. La forme doit ainsi joindre le fond pour enfanter des œuvres de qualité qui reflètent les tourments du monde arabe et africain. Le deuxième critère est que le film soit destiné au public des JCC. Les JCC ne misent pas sur le star system en vigueur dans certains festivals, mais sur le public. «La star, c’est le public», a martelé le directeur artistique des JCC. Ce public est cinéphile et exigeant, d’où l’écartement de films commerciaux. Le troisième critère dans la sélection des films est qu’ils puissent engendrer des voies d’échanges et de communication entre le cinéaste et le public.

Le film «Lingui : les liens sacrés» du cinéaste tchadien Mahamat-Saleh Haroun a été distingué pour être le film d’ouverture. Les JCC gardent leurs traditionnelles sections, à l’instar de «Regard sur le cinéma tunisien», «Cinéma du monde», ou encore l’invitation de deux pays, l’un du Nord : la Belgique, l’autre du Sud : la Libye. Ces deux pays se caractérisent par leur effervescence cinématographique qui mérite que l’on s’y plonge. À l’occasion du Sommet de la Francophonie qui aura lieu cette année en Tunisie, un focus sur le film francophone. Les enjeux majeurs du cinéma actuels seront sur la table des discussions lors des nombreux ateliers qui seront organisés. Les ateliers seront des canaux pour débattre, mais aussi pour proposer des perspectives, a insisté le directeur artistique.


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