CLÔTURE DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES DE KAIROUAN

Un succès qui ne laisse pas indifférent

L’association de Kairouan pour le cinéma et l’audiovisuel, que préside le cinéaste Tarak Chortani, a organisé, récemment, à Kairouan, la première session des Journées Cinématographiques de Kairouan qui a eu beaucoup de succès auprès du public et des nombreux invités : cinéastes, acteurs, comédiens, étudiants, journalistes, etc. L’occasion de faire quelques belles découvertes et autres petits coups de cœur, surtout lors de la compétition officielle pour les courts-métrages de fiction et les longs-métrages hors compétition.
A Kairouan, on a beau aimer la vie, on ne va pas au cinéma, faute de salle réservée aux projections cinématographiques. Pourtant, les Kairouanais sont connus pour leur passion pour le cinéma depuis le début du XXème siècle, et ils étaient très nombreux à fréquenter «Le Paris», une salle de cinéma fondée par les Français. Par la suite, le Casino municipal a attiré, dans les années 60 et 70, beaucoup de cinéphiles. Et c’est M. Mustapha Nagbou qui a fondé le club de cinéma, dont il animait les débats, les approches et les critiques qu’il rapportait ensuite dans son magazine «Jouha».

Puis, le réalisateur Ahmed Khchine a créé le Club de cinéastes amateurs et a fondé en 1964 la section de Kairouan de l’Association des Jeunes Cinéastes Tunisiens, qui devint la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs. En 1969, il tourna, à Kairouan, son premier long métrage «Sous la pluie de l’automne».

Par ailleurs, beaucoup d’artistes et de cinéastes de renommée internationale ont été fascinés par le charme spirituel des monuments de Kairouan, dont l’inspiration était sans limites. Ce qui a encouragé Jean André à réaliser le premier film tunisien en 1937, intitulé «Le Fou de Kairouan», véritable débat pour le tournage de nombreux films et courts-métrages.
Mais depuis que le fameux Casino de Kairouan a été détruit, les cinéphiles ne vont plus au cinéma, sauf lors de rares festivals qui manquent de moyens financiers, matériels et humains pour assurer une bonne organisation.

C’est pour toutes ces raisons que l’Association de Kairouan pour le cinéma et l’audiovisuel, que préside le cinéaste Tarak Chortani, a organisé, récemment, à Kairouan, la première session des Journées Cinématographiques de Kairouan qui a eu beaucoup de succès auprès du public et des nombreux invités : cinéastes, acteurs, comédiens, étudiants, journalistes, etc.
En effet, on a eu quelques belles découvertes et autres petits coups de cœur, surtout lors de la compétition officielle pour les courts-métrages de fiction et les longs-métrages hors compétition. Que ce soit au Complexe culturel Assad Ibn El Fourat ou au Centre culturel universitaire de Rakkada, tous les spectateurs ont été séduits par des scènes poignantes qui méritent, à n’en point douter, un arrêt sur image, tant elles reflètent moult états de la condition humaine, notamment dans les films «Hédi» de Mohamed Ben Attia (Tunisie), «Et il a plu» de Youssef Mahssas (Algérie), «Zeineb n’aime pas la neige» de Kaouther Ben Hnia (Tunisie), «Battle Fields» d’Anouar Smaine (Algérie).

Par ailleurs, on a organisé, au sein de la Maison de la poésie, un colloque relatif à un essai sur la sociologie du cinéma, animé par M. Badreddine Ben Saïd, chercheur en sociologie. D’autre part, on a honoré le réalisateur Ahmed Khchine qui a obtenu de nombreuses distinctions et prix en Tunisie, en Espagne et en Allemagne.

Samir Harbaoui et Hamadi Bouabid

Enfin, la cérémonie de clôture a été marquée par la projection d’un long-métrage de Fadhel Jaziri «Eclipse». Les membres du Jury, dont notamment Ivana Pantaleo (Italie), Habib Mestiri, réalisateur et producteur tunisien, et Hamid Basket, cinéaste marocain, ont annoncé le palmarès.

Auteur : Fatma ZAGHOUANI

Ajouté le : 31-12-2018

Source : http://www.lapresse.tn/


 

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