NOUREDDINE SAÏL MANQUERA AUX JCC 2020

Fidèle participant aux Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), Noureddine Saïl ne pourra pas être physiquement présent au rendez-vous de la 31° édition de ce festival, mais son nom sera sans doute sur les lèvres de pas mal de festivaliers.

Nous apprenons, en effet, et avec beaucoup de tristesse, la mort de ce célèbre cinéphile et critique de cinéma marocain, intervenue dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre 2020.

Disparu ainsi à l’âge de 73 ans, il aura incontestablement marqué le cinéma national marocain, mais aussi l’ensemble des cinémas arabes et africains, par ses innombrables écrits et ses interventions dans différents festivals et colloques sur le septième Art.

C’est notamment grâce à lui et à son engagement pour un cinéma national indépendant que la FMCC (Fédération Marocaine des Ciné-clubs) a réussi à retrouver une âme et une identité réellement marocaines, en devenant, sous sa présidence (1973 à 1983), la FNCCM (Fédération Nationale de Ciné-Clubs Marocains).

L’histoire du cinéma marocain retiendra également que c’est sous sa plume, et dans de multiples articles, que  les manœuvres mercantilistes des distributeurs de films et des propriétaires de salles ont été pour la première fois dévoilées et fortement dénoncées. Son action militante, depuis les années 1970, contre cette forme d’impérialisme culturel et cette invasion du marché national marocain par des films de sous-produits commerciaux, a été marquée par le courage, la détermination et la constance, comme elle a trouvé sa parfaite traduction dans le texte de la «Plateforme culturelle» de la FNCCM.

Mais, l’action de ce cinéphile et militant infatigable ne se limite pas à ce seul aspect, puisqu’il a été aussi et successivement :

  • De 1984 à 1986 : directeur des programmes de la télévision marocaine «TVM».
  • De 1990 à 2000 : directeur de programme et directeur général de «Canal Horizons».
  • En 2000 : il devient directeur de la chaine de télévision «2M-TV».
  • De 2003 à 2014 : directeur du Centre Cinématographique Marocain «CCM ».

Sa disparition est non seulement une perte pour sa propre famille (à laquelle nous transmettons nos sincères condoléances), mais aussi pour l’ensemble du cinéma arabo-africain.

Qu’il repose en Paix.


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