JCC 2019 : LES FILMS TUNISIENS EN COMPÉTITION OFFICIELLE : LONGS–MÉTRAGES ET COURTS-MÉTRAGES DOCUMENTAIRES

Communiqué — Pour cette édition JCC 2019 (session NEJIB AYED), cinq films documentaires tunisiens de production récente (2018-2019) sont en compétition officielle dans la section documentaire. Ces films ont été retenus parmi les 40 œuvres présentées devant un Comité indépendant de visionnage. Trois longs-métrages et deux courts-métrages documentaires ont été sélectionnés. Le Comité indépendant de sélection des films documentaires pour les JCC 2019 (session NEJIB AYED) se compose de Mohamed Haddad, Mohsen Frigi, Khaled Agrebi, Olfa Chakroun et Amin Boukhris. Ces films concourent en compétition officielle, aux côtés de la sélection internationale des courts-métrages et longs-métrages documentaires pour les prix suivants :

  • le Tanit d’or du meilleur court-métrage documentaire,
  • le Tanit d’or du meilleur long-métrage documentaire,
  • le Tanit d’argent du meilleur court-métrage documentaire,
  • le Tanit d’argent du meilleur long-métrage documentaire,
  • le Tanit de Bronze du meilleur court-métrage documentaire
  • le Tanit de Bronze. du meilleur long-métrage documentaire

Les films tunisiens en compétition officielle des longs-métrages documentaires JCC 2019

«A haunted Past», de Fatma Riahi, (Tunisie-Qatar 2018),90’

  • «A haunted Past» ou «Absences» est le premier long-métrage documentaire de la réalisatrice tunisienne Fatma Riahi. Présenté en première mondiale au Festival International du Documentaire d’Amsterdam IDFA 2018, «A haunted past»  a été sélectionné dans les plus grands festivals de film documentaire à Durban DIFF, 2019, et à Toronto pour les Hot Docs Canadian International Documentary Festival 2019. «A Haunted Past» raconte l’histoire d’une famille dont la trajectoire est calquée sur les grandes questions de ce début de millénaire : le djihadisme, les problèmes migratoires, la liberté et les Droits de l’Homme. Un portrait qui raconte la vie de famille tuniso-bosniaque entre 2005 à 2018. Un père tunisien radicalisé, une mère bosniaque qui se perd et trois filles qui tentent de trouver une place, un sens et une identité. Yamina, Khadija et Imen payent le tribut d’une guerre qui n’est pas la leur, mais qui détermine leurs vies. Le film «A Haunted Past», a été écrit et réalisé sur 3 ans par Fatma Riahi. C’est le deuxième film de la jeune réalisatrice après «Tunisie, la révolution continue» en 2011.

«Sur la Transversale», de Sami Tlili, (Tunisie 2019), 90’

  • Sami Tlili est réalisateur, professeur de cinéma et de lettres modernes, et membre actif au sein de la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs et la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs. Après trois courts-métrages réalisés entre 2005 et 2008, Sami Tlili a poursuivi sa formation aux Ateliers Varan (école du cinéma documentaire) à Paris. En 2012, son premier long-métrage documentaire «Maudit soit le phosphate» concourait dans la section «Perspective long- métrages». Ce film a eu le prix du «Meilleur film arabe» au 6ème Festival international du film d’Abu Dhabi 2012 et le prix de «Meilleure recherche documentaire» au Festival du cinéma maghrébin d’Alger en 2013.  «Sur la Transversale», sélectionné dans la section films de longs-métrages documentaires des JCC 2019, est sa deuxième participation au Festival. Le documentaire raconte l’été 1978 dans une Tunisie d’apparence unie et dans la joie de la coupe du monde de football (Argentine 1978). L’Équipe nationale est accueillie en héros national, mais la liesse populaire cache une année sombre entre tensions sociales et répressions policières violentes et meurtrières. «Sur la Transversale» de Sami Tlili est produit par Nomadis Images et Mille et Une Productions (2019).

«Fathallah TV, 10 ans et une révolution plus tard», de Wided Zoghlami ,(Tunisie 2019), 80’

  • Une génération, cinq destins, une révolution et un quartier sous le regard de Wided Zoghlami, qui filme pendant 10 ans les mutations d’un pays en devenir. Une plongée au cœur de la Tunisie qui se transforme à travers le parcours de cinq jeunes musiciens. Une réflexion sur l’apprentissage de la liberté, sur le rôle et place de l’art et de la culture. «Fathallah TV» est un film porte-voix d’une qui aujourd’hui, dix ans après, se cherche encore, entre un «tout qui change» et un « rien qui bouge». Wided Zoghlami est réalisatrice et metteur en scène. Elle est diplômée de l’École des Arts du Cinéma (EDAC) de Tunis et de l’École Internationale de la Création et de la Réalisation audiovisuelles (EICAR), à Paris. Elle a à son actif un premier court-métrage «Presque un plaisir» (2007). «Fathallah TV» est son premier long-métrage documentaire, produit par Ulysson. Le film a été sélectionné pour faire partie de l’atelier Takmil, du programme «Carthage Pro» 2018 et a bénéficié d’une bourse d’aide à la production offerte par l’Organisation Mondiale de l’Immigration OIM.

Côté Courts, le comité de sélection pour la compétition officielle du film documentaire JCC 2019 (session Néjib Ayed) a choisi deux films de deux jeunes réalisateurs tunisiens, Fakhri el Ghezal et Youness Ben Slimane. Les deux courts-métrages figuraient dans la compétition officielle pour le prix «Pardi di domani» au Festival du Film de Locarno (Suisse), 2019.

«Les Compagnons de la caverne» de Fakhri el Ghezal, (Tunisie-2019) 20’

  • C ‘est un récit de voyage que livre Fakhri El Ghazel, un flux d’images et de musiques qui retracent le chemin physique et spirituel de deux jeunes rappeurs tunisiens, Jojo M et Galaa… Périple d’immigration clandestine qui mène les artistes des mines de Redeyef jusqu’aux rues de Nantes, en France. Tourné en super 8 et en noir et blanc, c’est le troisième documentaire de Fakhri El Ghezal, après «Al-Ghouroub» (The After, 2016) «Héni Eltéli» (I’m at your back) (vidéo 2017). Photographe, vidéaste et réalisateur, Fakhri El Ghezal a déja exposé ses œuvres (photos, installations vidéo et numériques) à Beirut, Barcelone, Bruxelles, New York, Marseille et Bamako. Son film «Compagnons de la caverne» est produit par Rosa Luxemburg Stiftung Tunisie (2019)

«All Come From Dust», de Younes Ben Slimane, (Tunisie, 2019) 9’

  • Ce premier film de Younes Ben Slimane aux allures «d’essai poétique» est officiellement sélectionné aux JCC 2019 (session Néjib Ayed) après avoir participé à la 72ème édition du Festival du film de Locarno dans la section Pardi di Domani : Concorso internazionale. Avec un titre biblique «Tout vient de la poussière et à la poussière retourne» est une exploration du lien homme-nature avec pour cadre le magnifique sud tunisien, terre d’origine du réalisateur. Younes Ben Slimane est architecte de formation ,mais sa vocation artistique l’a mené de la photographie à la vidéo et au cinéma. «All come from dust» de Younes Ben Slimane est produit par le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), dans le cadre du programme Ciné Par‘Court (octobre 2018).

 

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